L'histoire :
Damien Louvet vit au Etats-Unis depuis le décès de sa mère. Par un coup de téléphone, il apprend la mort tragique de son père dans un accident de voiture. Damien rentre alors en France pour régler les affaires de celui-ci. Il découvre que son père a acheté une villa à Gordes dans le Sud. De manière très surprenante pour un bibliophile avéré, il a vendu ses précieux livres pour financer cet achat. A peine arrivé dans cette maison, Damien est agressé et ne doit la vie sauve qu'à l'intervention de Diane de Saint-Elbe, une pigiste. Celle-ci lui explique que son père était à la recherche de la mystérieuse « pierre de Iorden ». Cette pierre serait la clé du dernier message du Christ. Dès lors, Damien décide de poursuivre l'enquête de son père. Sa route croisera celle de Think tank sulfureux, de sociétés secrètes cherchant la domination du monde, de templiers… Le premier indice pouvant le mener à la pierre de Iorden est la fameuse gravure Melancholia (1514), œuvre d'Albrecht Dürer. Le second indice est la trace d'un don que fit l'empereur Charlemagne à son ministre Alcuin.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Initialement lancée par les X files, la mode du complot a rebondi sur le thème religieux avec le Da Vinci Code. Le parallèle avec l'ouvrage de Dan Brown est ici flagrant, d'autant qu'il parait dans une collection des éditions Soleil au titre explicite et racoleur de Secrets du Vatican. Cette adaptation d'un livre éponyme de Henri Loevenbruck se veut un thriller ésotérique qui joue sur l'ambiguïté entre quelque informations (la très discrète Bilderberg ; plus d'informations sur http://fr.wikipedia.org/wiki/ Bilderberg) et un message imaginaire du Christ. Le ressort et le trait sont donc assez grossiers et irriteront une bonne partie des lecteurs blasés à ce genre d’intrigue archi-convenues. Cela étant, cet album passionnera néanmoins les autres, ceux qui rentreront dans l'histoire. En effet, le scénario fonctionne relativement bien à l'intérieur de trames maintenant classiques et attendues. Dans cet album, le dessin réaliste de Pacurariù se met au diapason du scénario. Voilà donc un album plutôt pas mal réalisé, mais qui ne surprend pas vraiment. C'est là un défaut majeur pour un thriller qui paye ainsi sa proximité avec le très surévalué Da Vinci Code.