L'histoire :
Tel un trophée, Lancelot a ramené la tête du dieu Cerf à Camelot. Le royaume de Bretagne semble être à nouveau en paix. Hélas, la victoire reste incertaine, éphémère et fragile… Un nouveau personnage, le chevalier noir, un démon surgi de la nuit des enfers, met le pays à feu et à sang ! Il promet à tous douleur, chaos, violence et destruction. Il ne s’arrêtera pas tant que la tête du roi Arthur n’aura pas roulé à ses pieds. Pour le grand roi de Bretagne, c’en est trop ! Il ordonne aux chevaliers Gauvain et Lancelot d’aller tuer ce démon. Mais ces deux seigneurs se retrouvent séparés durant la poursuite avec le chevalier noir. Lancelot tombe dans un piège et il est emprisonné dans un cachot rempli de serpents. Alors qu’il tente de retrouver son compagnon dans cette forêt maudite, Gauvain tombe sur une jeune femme, la compagne du chevalier noir. Non agressive envers ce chevalier, elle lui remet un pendentif qui le protègera durant le combat. Pendant ce temps, Arthur s’inquiète de ne pas avoir de nouvelles. Il envoie Perceval à leur rencontre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Inexorablement, la collection Celtic s’étend. Mais quel curieux scénario que celui-ci ! Un nouveau mal débarque d’on ne sait où, pour terrifier la contrée de Camelot. Cette apparition, qui ressemble plus à un « lâcher de personnage », laisse le lecteur, perplexe, s’interroger sur le rôle de ce monstre. Les chevaliers de la table ronde se mettent donc en quête de terrasser ce nouvel ennemi (c’est leur job) et auront le droit de se mesurer à lui chacun leur tour. Assurément, cet enchaînement manque de dynamisme et d’originalité. D’abord, Lancelot tombe dans un piège grossier, puis c’est au tour de Gauvain et de Perceval d’affronter le démon en même temps… mais en deux endroits différents. Ah oui, car c’est un don du chevalier noir, que d’apparaître en plusieurs lieus. Le scénario se complexifie donc et la surenchère de magie n’aide pas à sa compréhension. En effet, les héros sont ensuite pris d’hallucinations et le lecteur ne discerne parfois plus ce qui est réel de ce qui ne l’est pas. A ce niveau, on ne compte même plus les incohérences temporelles... Sur ce scénario bancale, les nombreux dessinateurs fournissent un travail et un résultat divers et varié. Angel Bautista livre des images très agréables et Stambecco lui offre des couleurs toujours aussi superbes, sur l’épisode de la demoiselle au tombeau. Le chevalier noir est quant à lui plus atypique, avec des dessins et des couleurs entremêlés et nuancés, pour un résultat fort plaisant. En revanche, la séquence de Perceval fournit des dessins (trop ?) simples et une colorisation monochrome.