L'histoire :
Le détective Léo Loden, sa fiancée commissaire de police Marlène et son pote Tonton Loco font bronzette sur l’une des îles du Frioul, situées à deux milles nautique du Vieux-Port de Marseille. Léo ronge son frein, en raison d’un manque d’activité. Marlène, elle, espère toujours qu’il soit disposé à fonder une famille. Des nuages noirs arrivent et le petit groupe plie rapidement bagage. Il est toutefois trop tard pour rejoindre la cité phocéenne en barque : tandis qu’un déluge s’abat, nos amis sont pris par la tourmente de vagues gigantesques. Tombée à l’eau avec un gilet de sauvetage, Marlène est secourue par un hélico des secours maritimes, qui la rapatrie au port. Léo et Loco accostent quant à eux violemment sur l’île du château d’If, où ils rejoignent un groupe de séminaire d’entreprise, lui aussi bloqué ici le temps que la tempête se calme. Etienne Dorsay, le PDG de Pharmatech, présente alors ses salariés à Léo avec une coupe de champagne. Il explique aussi que son nouveau médicament, le Magra, va faire un carton commercial. Puis il meurt soudainement, terrassé par une crise d’allergie à la cannelle. Léo suspecte un empoisonnement : Dorsay était le seul à avoir de la cannelle dans sa boisson…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Incroyable : en 20 albums, Léo Loden n’avait encore jamais enquêté sur l’archipel du Frioul, situé à 4 km au large de Marseille, la ville méridionale où officie le jeune et dynamique détective privé. Pour fêter les 20 ans de la série, les scénaristes Arleston et Loïc Nicoloff nous offrent donc dans cette 21ème aventure une petite visite touristique, qui permet de rattraper l’imper. Et imper est le mot, étant donné que l’intrigue se déroule cette fois durant toute une nuit de grosse tempête. Les amateurs de polars retrouveront un canevas similaire aux Dix petits nègres, étant donné qu’un groupe de séminaire d’entreprise est coincé dans le château d’If et qu’un meurtrier se dissimule parmi eux. Toujours accompagné de son farfelu compagnon Tonton Loco, Léo rivalise donc d’observations et de déductions – et de prises de risques ! – afin de comprendre ce qui se trame, découvrir le mobile et démasquer le coupable. Comme de bien entendu, les jeux de mots et l’humour, marque de fabrique d’Arleston, sous-tendent une enquête rondement menée. Le dessinateur Serge Carrère n’a plus qu’à dérouler la griffe graphique humoristique congrue, avec professionnalisme et minutie. Une mention particulière pour les clair-obscur dus à la nuit intempestivement éclairée par la foudre et propices aux effets de suspens…