L'histoire :
Léo Loden et Tonton Loco « subissent » une après-midi shopping sur la Canebière, lorsque Léo reçoit un coup de fil de son collègue et ami Erwann Keradec. Celui-ci officie en Bretagne, en tant que détective (assez piteux) et sosie officiel de Johnny Hallyday… Et ce jour-là, il les appelle car une de ses amies journalistes a disparu, tandis qu’elle enquêtait sur un trafic de clandestins entre le Mali et l’Angleterre. Aussitôt, Léo et Loco s’envolent pour Quimper. Après avoir partagé une bonne bière bretonne avec Erwann, ils partent fouiller l’appartement de la journaliste et récupèrent un carnet. Un numéro de téléphone les amène ensuite à rencontrer un marin qui accepte de leur parler discrètement, par une nuit de brouillard, au pied d’un phare. Celui-ci leur avoue qu’il été engagé sur un bâtiment de fret naval et ce à quoi il a assisté lors de son dernier voyage l’a complètement écœuré. Un container transporté à bord du cargo était plein de clandestins africains qui rêvaient de rejoindre l’Europe pour échapper à la misère de leur pays. Or, lors d’un contrôle des douanes en pleine mer, le chef des passeurs n’a pas hésité à balancer le container à la flotte, pour éviter les problèmes. Evidemment, les africains sont tous morts noyés… et la journaliste disparue s’apprêtait à révéler ce scandale par voie de presse !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le temps d’une vingtième enquête, le détective Léo Loden quitte son port de rattache de Marseille, pour rejoindre les eaux maritimes d’Ouessan, au large de la Bretagne. En compagnie du sosie breton de Johnny Hallyday (ouille ouille) et de son inséparable compère alcoolique Tonton Loco, il va démanteler un horrible trafic d’esclaves modernes et se tremper dans des eaux bien plus fraîches et lugubres que la Méditerranée. Les scénaristes Christophe Arleston et Loïc Nicoloff en profitent pour nous faire un touriste-tour qui passe par Quimper, Rennes, l’île d’Ouessan, le phare d’Eckmühl… et mettent le doigt au passage sur un gros problème de notre époque : le trafic de clandestins africains. La séquence d’ouverture a beau être ici romancée par une journaliste (afin de la distancier d’avec la réalité), elle n’en demeure pas tristement crédible et proche d’une certaine actualité. Les beuveries de tonton Loco et la ringardise du sosie de Johnny permettent toutefois au récit de rester sur les rails du divertissement d’humour grand public ; le dessin de Serge Carrère demeure quant à lui fidèle à la ligne dynamique mise en place au tome 1, il y a près de 20 ans…