L'histoire :
Eliat le marin et la princesse Safir ont débarrassé la Sunie de Chaïn le tyran. Ils sont revenus dans leur monde et mènent une vie plus pépère. Malgré leur amour, ils savent que leurs conditions réciproques ne leur permettent pas la communauté de vie. Eliat a donc repris sa vie d’aventures et de débauches tandis que Safir trépigne dans son palais. Mais elle règne illégalement sur le royaume de Sunie et les princes savent le lui rappeler. En effet, elle n’a jamais épousé le prince Kalim comme prévu. Aujourd’hui, ses 5 frères sont tous de légitimes prétendants. Mais elle a le même mépris pour tous et ne pense qu’à Eliat. Pour calmer le jeu politique, il serait pourtant de bon aloi qu’elle en choisisse un... Mais lequel ? Elle redoute la fureur des perdants et les inévitables guerres qui découleraient. Un simple conseiller trouve pourtant une solution. Une compétition royale déterminera le plus valeureux. Malicieuse, Safir les lance à la recherche de l’improbable saphir abysséen, au fond d’un gouffre océanique. Elle espère ainsi les faire « mariner » un bon moment. Mais l’implication imprévue d’Uliat dans cette quête bouleverse ses plans...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au fil des albums, la psychologie des personnages a progressivement rejoint le ton d’heroïc-fantasy des éditions Soleil (cf. Lanfeust & Trolls de Troy). L’image mythique des héros est légèrement écornée pour les rendre plus humains. Uliat est de plus en plus rustre, Safir de plus en plus mesquine. Mais leurs aventures n’en souffrent pas et le changement régulier de scénariste (tous les 3 tomes) apporte beaucoup de fraîcheur à cette bonne série B. Après Didier Tarquin et Crisse, c’est au tour d’Isabelle Plongeon (Les seigneurs d’Agartha...) de s’illustrer au scénario de ce nouveau cycle. Les bases de la série sont conservées : dans un monde parallèle, une princesse et un simple marin s’aiment et s’agacent. Le dessin de Serge Fino se modernise. Seul le procédé de colorisation change radicalement, pour le meilleur (la première case, superbe) et pour le pire (Denis Dufourg abuse un tantinet des effets de texture, notamment pour les scènes sous-marines). Ces aventures aquatiques palpitantes et les caractéristiques du héros rappelleront à certains la série Aquablue.