L'histoire :
Souverain absolu de l’autre monde, Arawn se souvient : souvenir de son passage sur Terre, de son règne sur les mortels si fragiles, souvenir de ses compagnons et guerriers prêts à mourir pour lui, mais si faibles et parfois lâches. Et traîtres surtout ! C’est ainsi que son « fidèle » Owen l’abandonna quand il mit genou à terre à la bataille de Cap Goddun. Owen qui aurait pu perdre cette vie, pensée sauvée dans sa fuite, pris à partie par quelques brigands. Mais il eut la vie une nouvelle fois sauve grâce à la mansuétude du loup, cet autre traître, qu’était Engus, son demi-frère. Engus partageait avec Arawn un même sang et se crut lui aussi un temps l’élu. Amateur de jeunes vierges, il en abusait pour après les occire, de peur qu’elles mettent au monde un héritier qui, un jour, pourrait s’opposer à son père. Engus, manipulé par le chaudron démoniaque, allait vouloir conquérir l’univers, le plier sous son joug. Mais les dieux sont retors et les défunt(e)s outragé(e)s crient vengeance. Jamais crime ne reste impuni. Le Seigneur des Enfers le savait et Engus allait l’apprendre à ses dépens…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il semble qu'à l'instar d'une série-mère aux accents redondants, ces Chroniques d'Arawn empruntent un même chemin bien connu et (trop) sûrement balisé. Ce second tome débute en effet comme le premier : le Seigneur des Enfers se remémorant dans son antre les souvenirs de sa vie de mortel et avec eux, tous les maux qui l'affectèrent lui et ses proches. Après une première digression autour de Math, c'est à présent au tour d'Engus d'en être la vedette. Frère de sang d'Arawn, lui aussi crut être l'élu avant de se rendre compte qu'il était, lui aussi, l'objet des manipulations du chaudron maléfique. L'histoire choisit en fait de s'attarder sur les penchants sexuels du presque-dieu pour expliquer – pour partie – sa perte. Le choix des vierges effarouchées fera naturellement mouche auprès de la cible adolescente et masculine visée. Mais on est en droit de se demander qui suivra passionnément cet album ? L'affaire manque en effet singulièrement d'originalité, comme de relief. Un décorum inchangé, les mêmes personnages entre-aperçus sous un jour légèrement différent, les même rebondissements guerriers et une conclusion... en queue de poisson ! Il y a fort à parier, en effet, que le troisième tome possible de la série ne s'attarde sur un troisième larron. Reste les indéniables qualités graphiques de l'ensemble et la thématique fantasy qui continueront de séduire les fans. Mais jusqu'à quand ?