L'histoire :
Tom est occupé à jouer au jardin. Nina, cahier sous le bras et crayon à la main, vient le voir. Elle écrit le deuxième tome de Comment faire punir son frère et ne se souvient pas l’avoir fait punir hier. Tom lui s’en souvient. Hier, passait le dernier épisode du Kapitaine Kourage, « La décision finale » qu’il ne fallait pas rater... et il a été privé de télé. Affreux. Terrible ! Alors que Tom se morfond, Nina s’éloigne le sourire aux lèvres : que c’est bon de remuer le couteau dans la plaie ! (…). L’idée de se venger vient naturellement à Tom. Mais comment ? Pour se venger, il faut de l’idée et Tom n’en manque pas. La fléchette qu’il destine à sa sœur, il lui fait d’abord subir un traitement spécial. Un bain aux toilettes, un séjour dans une vielle chaussette, un séjour dans un bocal avec des vers (de terre), etc. Voilà, son trait vengeur est prêt. Nina va devoir courir vite…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Difficile de trouver plus consensuel que les P’tits diables. La série se vend fort bien sur papier comme à la télé ; jamais, par ailleurs, Tom et Nina n’avaient mieux illustré le proverbe « Qui aime bien, châtie bien ». Ce dixième album offre en effet un festival en la matière puisque, ennemis contrariés par naissance, Tom et Nina sont contraints de faire la paix quand disparaît le chat Grippy puis survient l’effroyable cousin Francis ! Olivier Dutto maîtrise son sujet depuis un bail déjà et s’amuse donc des caractères et situations délicieusement « perverses » dans lesquelles ils imaginent ses personnages. Toujours dans les limites du correct, jamais en dessous de la ceinture, l’auteur se renouvelle sans peine et punit Tom à l’envie (de Nina). Il fait justement écrire à ce dernier pour commencer : Le meilleur moyen pour survivre à sa sœur est de ne pas en avoir. Réflexion mûrement réfléchie, à propos comme tout le reste finalement. 38 planches englouties – et quelques autocollants offerts – le résultat est là : on s’amuse toujours autant à suivre nos P’tits diables ! Divertissant, dynamique et bien vue, la série a encore de beaux jours devant elle. Mettez-vous à la place de leurs parents : bonjour la sinécure. Mais qu’est-ce qu’on rigole…