L'histoire :
Désormais marié à Yseult, la fille du Roi Duncan d’Hibernia, son ancien ennemi, Mark de Cornwall est devenu un vassal impuissant. Il n’a plus d’autre choix que de suivre les moindres volontés de la fée Gloredell (épouse de Duncan) qui veut définitivement étendre son joug sur la Cornwall. Seul espoir : Tristan de Loonois qui, après avoir défait le puissant Morholt et s’être vaillamment illustré pendant 3 ans parmi les Chevaliers de la Table Ronde, est de retour au pays. Le jeune homme n’a pas d’autres ambitions que de rendre sa fierté au Cornwall et de venger sa famille dans le même mouvement. Pour ce retour attendu, Mark et sa cour ont fait le déplacement. Bien que chaleureux, l’accueil n’empêche pas Tristan de lancer quelques piques à l’adresse des traîtres qui garnissent l’assemblée. En particulier au seigneur Vorn de Dakleson et à la Reine Gloredell. Arrivé au château, il livre à Mark le véritable objet de son retour : préparer le terrain pour Arthur Pendragon et son armée, afin de chasser définitivement les hibernois de Cornwall. Mais l’ignoble Gloredell à un tout autre projet pour ce bon Tristan. Un de ceux qui lui permettront par la même occasion de se débarrasser d’Yseult depuis peu versée dans les arts magiques…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Une pincée de machiavélisme façon sorcière avide avec oreilles pointues, des philtres d’amour à tête de mante religieuse, des dragons fumants, des druides inspirés ou encore des passages ouverts vers l’Autre Monde… Ce 3éme opus clôt une très libre adaptation de la légende de Tristan et Yseult et ne ménage pas ses effets de manches fantastico-celtiques pour satisfaire le chaland. Ajoutez à cela une passion fulgurante et génialement absurde (on sait qu’on se hait vachement beaucoup, mais on peut pas s’empêcher de forniquer comme des furieux…), un retour de bâton royal avec batailles à l’épée et traître châtié… Vous obtiendrez un final parfaitement convenu qui use de toutes les ficelles du genre pour faire rentrer dans le rang la Cornouaille et mettre un gros coup de pieds dans le fondement de ces satanés irlandais. Allez d’accord ! On raille peut-être un peu facilement l’ensemble, sûrement épuisé d’avoir écumé ce genre de tambouille ces 20 dernières années. Car au fond, ces 3 tomes sont loin d’être ennuyeux. Il sont en tous cas parfaitement conformes à ce qui était promis : de la légende labellisée Arthur Pendragon, de la magie, des intrigues de cour, un décorum « celtic » voire d'« heroïc-fantasy », une pointouille épique, des pauvres diables absolument pas maîtres de leurs destinées et la victoire des gentils. Bref, à conseiller une fois encore plutôt à des lecteurs novices, plutôt qu’à des vieux briscards à qui on ne la fait pas…
