L'histoire :
Après l’attaque japonaise sur Pearl Harbour (le 7 décembre 1941), l’US Army met quelques-uns de ses pilotes au service de la flottille birmane et chinoise, afin de contrer l’expansion aérienne japonaise. Commandés par le général Chennault, ces mercenaires américains pilotent des zincs sur les nez desquels ont été peintes des têtes de requins pleines de dents. On les appelle alors les « tigres volants ». Le téméraire Scott Cannon est l’un d’eux, à la fois capable d’assurer une livraison dans un vieux coucou pourri, de réparer un carburateur encrassé et de pilonner les bimoteur Mitsubichi japonais. N’écoutant que son courage, il va jusqu’à surpasser les ordres de Chennault pour aider ses camarades lors d’un ballet aérien. Dans les airs, il fait preuve de dextérité et de malice : il s’arrange entre autre pour que la tourelle d’un bombardier japonais mitraille sa propre dérive en se plaçant juste derrière lui et en s’écartant au dernier moment. Ses désobéissances lui valent de copieuses remontrances de la part de Chennault. Ce qui n’empêche pas ce dernier de lui confier un pilote chinois, Harry Woo, pour apprentissage…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans les années 90, Richard D. Nolane et Felix Molinari s’associaient pour livrer une série de BD dans un registre martial et aéronautique classique et surtout très proche de Buck Danny. En effet, tout comme ce célèbre héros du 9ème art, le héros Scott Cannon est ici aviateur durant la seconde guerre mondiale, sur les même appareils Tigres volants, et il est tout aussi courageux, confraternel et blondinet, avec la mâchoire carrée et la mèche rebelle. Côté intrigue, ce premier tome se montre en revanche un brin décevant, se contentant d’aligner bout à bout, sans grande complexité narrative, des sorties et des combats aériens, dans le respect des faits historiques. Certes tout cela est plutôt bien représenté par les encrages réalistes de Molinari, véritable passionné de la seconde guerre mondiale, option aéronautique… Mais aujourd’hui, au regard de cette réédition qui sonne incroyable vintage (pourtant 20 ans, c’est rien), il en faut plus pour attirer le grand-public non-expert des jolis fuselages et de la chose martiale. Si néanmoins vous aimez les loopings, les tacatac et vous imaginer l’odeur du cuir imprégné de sueur virile, attachez votre harnais.