L'histoire :
Avec un groupe de valeureux guerriers, le nain Thor mène une expédition contre les hommes. En effet, ceux-ci ont enlevé plusieurs nains, dont le frère de Thor, pour les faire combattre en spectacle, dans une arène, contre des animaux sauvages. De loin, à la longue-vue, Thor assiste impuissant à l’exécution de son camarade Detlef. La nuit suivante, Thor et les siens passent à l’attaque et libèrent le dernier nain encore en vie, bien que très mal en point. Mais il s’agissait d’un piège : les hommes en arme les encerclent et lancent un assaut. Voyant que les nains sont vaillants, l’un des chefs humains propose une solution moins expéditive : un duel entre Thor et lui-même. On offre alors à Thor l’arme qui échoit d’ordinaire aux nains : un marteau. Or une fois qu’il s’empare de l’arme, Thor se sent encore plus fort. Les flèches qu’il reçoit l’entament à peine et surtout, dans un excès de rage, il déclenche la foudre sur son adversaire, le tuant sur le coup. Tous voient en cet évènement un acte divin. On laisse repartir les nains, libres. Les sages de sa tribu se perdent en conjectures sur le statut et le pouvoir de Thor. Les hommes envoient des diplomates pour comprendre les revendications de son peuple. Lui ne comprend guère ce qu’il lui arrive, mais il refuse toute mission prophétique…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voici la partie d’un diptyque programmé, pour un récit épique de pure heroïc-fantasy. Dérivé de la mythologie scandinave, selon laquelle Thor est le dieu du tonnerre, le contexte met en scène des nains opprimés, des elfes quasiment décimés et une civilisation humaine hégémonique. Par un climat et une météo abominables, le peuple nain tente de se rebeller et se découvre un messie : le héros justement prénommé Thor. Sans trop comprendre ce qu’il lui arrive, il bénéfice soudainement d’un pouvoir de foudre qui lui prouve qu’il est bien l’élu d’une prophétie, visant apparemment à redonner à son peuple son faste d’antan. Pour expliquer le titre, « Mjöllnir » est le nom du marteau de Thor. Olivier Péru a bâti un scénario solide et prenant, à défaut d’être tout à fait original, qui offre une relecture du mythe de Thor. Il permettra aux fans des univers celtiques et/ ou de fantasy de passer un excellent moment de lecture. Pierre-Denis Goux pousse sa partition d’un cran, en livrant un dessin particulièrement soigné et besogné. Osons le jeu de mot éculé : c’est souvent réussi quand on fait les choses avec Goux. Armes rutilantes, postures martiales, scènes de batailles homériques, panoramas tourmentés et créatures imposantes aux cuirs épais raviront eux aussi les adeptes. Si vous en êtes, vous auriez bien Thor de vous en priver…
