L'histoire :
En étudiant une mystérieuse boule d’énergie appelée le Cortal, scientifiques et militaires se trouvent pris au piège de la base américaine de Whithall. Après avoir bloqué le système informatique en le saturant de données, le Cortal a entièrement pris le contrôle de la base. Il s’est mis à se répandre, utilisant pour ce faire les corps de ses victimes en les transformant soit en monstres, soit en zombis. Quelques rescapés se retrouvent ainsi prisonniers d’un enfer technologique peuplé de créatures épouvantables… Heureusement, ils ont à leur tête une femme soldat très efficace, Mygala. Ancienne délinquante ultra-violente, Mygala a été embauchée dans les forces spéciales pour son aptitude à trouver des solutions radicales. Armée d’imposants flingues dernier cri, elle emmène son petit groupe à travers les souterrains et les ruines d’une ancienne civilisation, échappant par la même occasion aux mitrailleuses automatiques dispersées un peu partout dans la base. Plus haut, dans le poste de contrôle, le professeur Grumman assassine le colonel et son assistante. Il rejoint alors dans les sous-sols de la base le démoniaque Mac Krane, initialement propriétaire du Cortal…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Parallèlement à la réédition du tome 1, le duo Di Giorgio/Genêt voit enfin la suite de Mygala publiée sous la bannière des éditions Soleil. Apparemment, ce tome 2 a été réalisé dans la foulée du tome 1 et a du rester bloquée dans les cartons durant quelques mois. Car comparé à leur récente série Samuraï, ce Mygala là manque toujours un peu de maturité. En fait dans ce tome 2, il ne se passe pas grand-chose : Mygala et sa bande de marines ultra armés zonent dans les entrailles chtoniennes de la base et bousillent du monstre à tout va. La trame progresse peu : à l’issu de l’album, tous nos protagonistes décident de passer de l’autre côté des gigantesques portes souterraines de la civilisation antédiluvienne (qui n’est pas sans rappeler Sanctuaire) en route vers… la suite. Jean-François Di Giorgio ne s’encombre pas trop de la pertinence des rebondissements, suivant une équation relativement élémentaire : un monstre => une explosion => les héros réapparaissent indemnes un peu plus loin (en sortant de l’eau, par exemple…). Il y a des cranes et des squelettes un peu partout, des types qui explosent dans de charmantes bouillies de viscères et surtout deux démons bien sympathiques, pleines pages (33 et 37). Car évidemment, cet univers merveilleux est idéal pour que le dessinateur Frédéric Genet s’éclate un maximum ! Espérons que le 3e volet (le dernier) s’étoffera un peu plus côté scénar’…