L'histoire :
Aral, nain de l’ordre du temple, vient juste de terminer ses études d’ingénieur et travaille tranquillement dans sa chambre d’étudiant sur les plans d’un pont suspendu, lorsqu’il reçoit la visite de son maître, Toëk. Ce dernier, qui lui a permis de poursuivre ses études lorsqu’il était devenu orphelin, lui intime l’ordre de tout laisser tomber et de l’accompagner pour une expédition à la cité-forteresse d’Abu’kazan. Aral, qui n’a jamais quitté la forteresse-état d’Olam-Bakor et comptait ne jamais la quitter, n’en saura pas plus sur ce départ soudain, car son maître est trop pressé pour lui en dire plus ! Quelques minutes plus tard, Aral part donc en direction de la cité-forteresse d’un oncle qu’il n’a jamais vraiment connu, en compagnie de Toëk, sa nièce Sienn, d’autres nains de différents ordres et d’humains. Après quelques jours de voyage, la caravane est attaquée par une tribu de sauvageons. En attendant que les guerriers du groupe fassent le ménage, maître Toëk décide d’enfin tout révéler à son élève. La caravane se rend à Abu’kazan afin de retrouver un livre antique renfermant un savoir occulte. Il leur faut le détruire avant que quelqu’un d’autre ne mette la main dessus. Mais pour que la mission reste secrète, Toëk va faire croire qu’ils viennent à la cité-forteresse afin qu’Aral puisse avoir la bénédiction de son oncle, en vue d’un mariage avec Sienn…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Qui dit troisième tome des Nains, dit troisième ordre. Ici, il s’agit de celui du temple, qui forme les ingénieurs. Très mal considéré par les autres ordres, les nains de ce groupe sont surnommés « gratte-papiers » et sont voués à rester toute leur vie au même endroit, contrairement aux autres qui voyagent beaucoup. Cependant, comme pour Redwin et Ordo dans les tomes précédents, Aral va être embarqué dans une voie qu’il n’a pas choisie. Il va devoir se montrer aussi courageux que n’importe quel nain. Pour ce nouvel épisode au sein de l’univers parallèle à la série Elfes, le scénariste Nicolas Jarry propose sans doute l’aventure la moins réussie. En effet, non seulement on n’est jamais réellement surpris à la lecture, mais en plus, on ressent un fort sentiment de déjà-vu. Du coup, on suit une histoire très linéaire, qui ne parvient jamais vraiment à nous embarquer avec elle. Certes, on y retrouve de l’humour et de l’action, mais ça ne suffit pas à sauver le tout. Pas plus que les dessins pourtant très bon de Paolo Deplano, qui s’approprie parfaitement le design initialement créé par Pierre-Denis Goux. L’album pourra plaire à ceux qui ne connaissent pas encore très bien l’univers des terres d’Arran... mais les autres risquent de rester sur leur faim.
