L'histoire :
Capitaine de l’ordre du Bouclier, le nain Brahm a tout pour être heureux. Guerrier valeureux et respecté, il va bientôt être père pour la seconde fois. Il est fier de pouvoir bientôt former un fils, afin d’en faire un combattant redoutable comme lui. Malheureusement l’épouse de Brahm ne survit pas à l’accouchement. Et quelques années plus tard, son fils Dohan est blessé par une bande d’ogres. Il reste boiteux, suite à cet affrontement. En colère d’avoir perdu son épouse et de ne pas pouvoir faire de son fils un futur guerrier à cause de sa blessure, Brahm tombe dans l’alcool. Il n’est plus que l’ombre de lui-même. De son côté, sa fille Tiss, qui n’a pas su protéger son frère et qui en a plus qu’assez d’être invisible aux yeux de son paternel, décide que ce sera elle qui deviendra un combattant de l’ordre du Bouclier, malgré la désapprobation totale de son père. Un obstacle de taille pour la naine, car jamais aucune femme n’a été acceptée dans l’ordre. En effet, les nains estiment qu’il faut « en avoir entre les jambes » pour savoir se battre. Bille en tête, Tiss fonce à l’académie de l’ordre. Sa grande motivation réussit à convaincre l’un des maîtres. L’ordre ayant subi de lourdes pertes dernièrement, le vieux nains accepte de la prendre à l’essai afin qu’elle prouve sa valeur…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cinquième et ultime tome de la saison 1 de Nains, cet album est consacrés à l’ordre du Bouclier ou plus particulièrement à une naine qui ambitionne et réussit à être la première femme à intégrer cet ordre. On suit avec intérêt le scénario de Nicolas Jarry qui nous dévoile les événements qui vont pousser cette jeune naine à s’opposer à son père pour trouver sa place. S'ensuivent sa formation et sa toute première mission, qui ne sera pas une partie de plaisir. Classique pour ceux qui connaissent la série – ou Elfes, de laquelle elle est dérivée – l’intrigue se lit tout de même avec plaisir. Certes, les rebondissements semblent parfois se calquer sur d’autres albums du registre... Avec bonheur, l’album bénéficie toujours de l’amusant « phrasé nains » et d’une belle mise en images de Nicolas Demare. Le dessinateur de Merlin – la quête de l’épée montre une belle aisance lorsqu’il s’agit des paysages ou des scènes de combats... mais une légère faiblesse au niveau des personnages. Ainsi, par exemple, Tiss ressemble un peu trop à son frère. Heureusement que ce dernier n’est pas des plus présents. Bref, ce n’est pas encore cet album qui nous convaincra concernant la série. Peut-être la saison 2 se montrera t-elle davantage à la hauteur. L'album reste néanmoins plaisant à lire, mais faute d'originalité, il lui manque un gros petit quelque chose…
