L'histoire :
Hubert Bonisseur de la Bath profite de vacances bien méritées en compagnie d’une pulpeuse italienne, lorsque l’agent de la CIA Howard met une fin prématuré au rêve. En effet, Monsieur Smith, le chef de la Central Intelligence Agency, a besoin d’urgence de l’aide du talentueux agent OSS 117 et le fait mander d’urgence à Langley. Quelques heures plus tard, OSS 117 se retrouve dans le bureau de son enrhumé de patron et il est mis au courant des détails de la mission. En effet, régulièrement, des diplomates soviétiques font des transits entre Moscou et Cuba avec une escale de quelques jours à l’ambassade soviétique de Mexico. Or, dernièrement, trois hommes sont arrivés à Mexico, mais seulement deux en sont repartis. Le dernier semble être retenu prisonnier dans sa chambre et il est couvert de bandages au visage, comme si on l’avait tabassé. Qui plus est, une taupe infiltrée au sein de l’ambassade rapporte qu’il s’y passe des choses étranges... Hubert a donc pour mission de s’infiltrer dans l’ambassade, de découvrir ce qu'il s’y trame et d’organiser l’extraction du mystérieux individu retenu captif, si ce dernier se révélait être un allié. Pour ce faire, OSS 117 se voit adjoindre l’aide de l’agent un peu gauche Enrique Sagarra…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Crée par l’écrivain Jean Bruce, OSS 117 est un agent secret littéraire pratiquement aussi connu que James Bond. Incarnés à deux reprises avec talent par Jean Dujardin au cinéma, Hubert Bonisseur de la Bath débarque cette fois en bande dessinée. C’est Gihef, qui a déjà fait preuves d’une réelle maîtrise scénaristique dans des séries comme Mister Hollywood ou plus récemment Complots, qui se charge de l’adaptation de cette saga culte. Les lecteurs qui ne connaissent que le héros via les deux films d’Hazanavicius seront peut-être déroutés de ne pas retrouver le côté macho, misogyne et gauche du héros. L’histoire tient cependant ici toutes ses promesses. Avec des dialogues soignés et une enquête policière qui contient tout ce qui faut de rebondissements et de révélations, ce premier tome nous embarque de son démarrage à sa conclusion. En plus, l’histoire se révèle également assez drôle et ne cherche pas à nous en mettre plein les yeux, quitte à devenir capillotractée comme peuvent l’être certaines séries du même genre. L'italien Pino Rinaldi se charge de la mise en images du héros inventés par Bruce. Le dessinateur livre des dessins réalistes avec un petit côté rétro qui convient très bien au récit. Enfin, le tout est parfaitement mis en couleurs par Usagi. Bref, ce premier tome a tout pour plaire et ravira les fanas d’espionnage, de complots et d’agent secret.