L'histoire :
29 septembre 2019, les « phénomènes » semblent avoir cessé. Dans son lit d’hôpital à Washington, le vieux German Denton sait qu’il n’en est rien et il attend depuis de nombreuses années ce moment, pour tout comprendre. Sous son lit, il a scotché le mécanisme d’Ioakim, tout à la fois un outil pour voyager dans le temps d’une technologie avancée et un talisman. Le lendemain, effectivement, des trous circulaires géants (des sinkholes) apparaissent au pied de grands symboles de la civilisation humaine : Pyramide de Gizeh, Muraille de Chine, Taj Mahal… Trois jours plus tard, lorsque l’invasion finale se produit, il est évacué par l’armée jusqu’à la forteresse de la Ferrière située à Haïti. Il se trouve dans un état de santé grave et manque de mourir. Les médecins le sauvent par un acte quasi occulte : en apposant sur son torse son mécanisme d’Iokaim et en activant le fragment de cube luminescent trouvé à Maracaibo. Il décide de raconter les étranges de phénomènes de sa vie à Tim, car il sait que ce dernier devra jouer un rôle essentiel dans un lointain… passé !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Arrivé au tome 22, au prix d’un entrelacs de séquences fantastiques se déroulant à trois époques (sous l’antiquité en 213 av JC lors du siège de Syracuse, l’année 59 et l’année 2019) et d’une invasion extraterrestre sur Terre, le lecteur a beau être fidèle, il ne sait plus très bien où il en est, d’où il vient et où tout cela va le mener. Le scénariste Christophe Bec poursuit néanmoins avec application son récit de science-fiction aux ramifications multiples, révélant par bribes les pièces manquantes du puzzle. On revient dans cet opus sur la stratégie incendiaire sur les bâtiments marins lors siège de Syracuse. Puis le vieux German Denton se lance dans le récit au passé de son incroyable périple extra-temporel. Enfin, ce tome 22 se termine par l’assaut spectaculaire de la citadelle haïtienne de la Ferrière par une armée de parachutistes en armes. Sous les crayons réalistes de Jean Diaz (qui a pris le relai de Stefano Raffaele depuis le T18), certaines cases géantes sont tantôt vertigineuses (la double p.44-45), tantôt glaçantes (haut de la p.49). L’inextricable aventure progresse (un peu) et nous donne rendez-vous pour une fin de cycle au tome 23 !