L'histoire :
Cela faisait 12 jours que le monde encaissait jour après jour des catastrophes entraînant la mort de nombreux humains, et ce à une heure bien précise : 13h13. Alors que tous attendaient inexorablement le prochain événement, c'est le pire qui se déroula. De nombreux vaisseaux extra-terrestres ont ravagé la Terre et alors que les forces armées tout autour du Globe s'étaient préparées à cela, personne n'avait imaginé que ces envahisseurs ne viendraient pas de l'espace, mais des mers et des océans. Ce fut une déroute générale pour les armées terriennes. Depuis lors, les survivants se cachent dans les ruines de bâtiments laissés debout ou dans des secteurs géographiques moins denses. Pour autant, les extra-terrestres n'ont pas relâché leur pression. Depuis le ciel, des vaisseaux surveillent toujours les mouvements humains. Certains meurent, d'autres s'en sortent... mais d'aucun ne semble capable de comprendre ni de prévoir les objectifs de ces agresseurs...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Complexe, ambitieux et passionnant, sont les qualificatifs qui collent le mieux à la série Prométhée. En imaginant un récit comme celui-ci, Christophe Bec a vu les choses en grand. Peut-être un peu trop. L'histoire en elle-même est très efficace et fait écho à certains chefs d'œuvre du genre comme La guerre des mondes de H.G. Wells. La trame est volontairement complexe et le nombre de personnages assez important. Il y a aussi cette narration multipliant les aller-retours temporels. Les ingrédients sont là et si certains tomes nous ont clairement emballé, nous ne pouvons nous empêcher d'émettre un bémol concernant un récit qui s'est trop étiré en nombre de pages. Rappelons qu'initialement, Soleil annonçait 6 tomes seulement... Ce douzième tome clôt la série et délivre surtout les rebondissements finaux attendus. A l'instar du précédent volet, l'accent est porté sur l'action. C'est spectaculaire et franchement toujours aussi admirablement mis en scène. Mais on a l'impression que certains passages sont plus là pour combler que pour apporter une réelle plus-value. Toutefois cette conclusion ne rate pas le coche. Stefano Raffaele a su poursuivre l'identité visuelle de la série avec le talent qu'on lui connaît. Son travail reste impeccable du début à la fin. Ce dernier tome en appellera un autre l'an prochain, qui ne prolongera pas l'histoire mais l'étoffera par le biais de courts récits – mis en images par Denis Bajram ou Ronan Toulhoat, entre autres. Un bon album pour une très bonne série.