L'histoire :
Fille du Seigneur Hirotaka, Kurumi est censée épouser prochainement Akiya. Mais ce dernier a disparu depuis un moment. Inquiète, elle sollicite l’aide de son père, mais ce dernier, persuadé que son futur gendre s’est simplement pris des vacances, refuse de faire quoi que ce soit. Désespérée, Kurumi reçoit la visite de Suki, la sœur d’Akiya. Cette dernière a retrouvé un mot dans la chambre de son frère, un mot parlant d’Hitachi, un village au nord d’Edo. Kurumi a alors l’idée d’engager celles que l’on surnomme les trois sœurs de l’ombre pour leur demander de mener l’enquête à Hitachi. Pendant ce temps, dans la cité souterraine d’Akuma, la fille que l’on appelle « Sang sacré » est retenue prisonnière et s’apprête à être torturée par Soiji qui n’en a pas la moindre envie, mais se contente d’exécuter les ordres. Cependant, au moment de passer à l’action, le bourreau de la jeune fille entrevoit le fantôme de sa mère. Cette apparition le pousse à se retourner contre ses alliés ! Au même moment, un seigneur borgne prénommé Aizen recherche activement Akiya avec l’aide de ses hommes. Afin de faire parler les villageois d’Hitachi, Aizen est prêt à tout, même incendier les maisons des habitants reclus chez eux, qui semblent en savoir plus que ce qu’ils laissent croire…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
À la lecture de ce quatrième tome de Samurai légendes, on reste plutôt perplexe. En effet, si l’histoire est très plaisante à suivre sur plusieurs points, la série reste déstabilisante pour ceux qui connaissent la série mère. Au départ, Jean-François Di Giorgio avait annoncé que la série s’intéresserait à des personnages secondaires de l’univers de Samurai, le plus souvent en one-shot. Or cela fait déjà quatre tomes que le scénario tourne autour des trois sœurs de l’ombre, au cours d'une intrigue se déroulant juste avant (ou pendant) le premier cycle de la série, dont elle est le spin-off. Donc non seulement on sait comment tout ça se finira, mais en plus Furiko et ses deux sœurs sont moins présentes dans ce tome 4. On a alors du mal à comprendre la finalité et l’intérêt, à part pour ceux qui ne connaissent pas du tout les aventures de Takeo. Sur le plan des dessins, Cristina Mormille se démarque encore plus des bases posées par Frédéric Genêt, pour un résultat néanmoins tout aussi dynamique et agréable. De l’excellent travail mis en couleurs avec talent par Bertrand Denoulet. Pour conclure, ce nouveau tome est bon, mais il risque néanmoins de perdre les lecteurs assidus de l’univers dans une intrigue au long cours dont ils connaissent déjà la conclusion…