L'histoire :
Koreyasu poursuit sa mission secrète que lui a confiée l’empereur. Malheureusement, un de ses deux fils, Akio, se fait tuer par l’ennemi qui agit dans l’ombre pour éliminer le pouvoir en place. Refusant de perdre son enfant, le guerrier se rend alors dans un lieu secret où se trouve une énigmatique sorcière capable d’exaucer les souhaits. Profitant de la nuit et du sommeil de son autre fils, Takeo, Koreyasu traverse les marais en barque jusqu’à atteindre un lugubre escalier de pierre où se trouve une bâtisse retirée. Là, il rencontre une dame sévère qui accepte de répondre à son souhait, en échange d'un sacrifice. Prêt à tout pour ressusciter Akio, Koreyasu accepte la sentence, quelle qu'elle soit ! La sorcière accepte de ramener Akio en échange de la vie du guerrier et de sa femme. Elle précise qu’elle prendra leurs vies où et quand elle voudra ! Pendant ce temps, Takeo s’est réveillé et veille son frère en lui promettant de lui offrir une sépulture décente, dès que leur père sera de retour. Au même moment, Akio revient mystérieusement à la vie ! Alors que Takeo se demande comment ce miracle est possible, ses pensées sont interrompues par le retour de son paternel…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour rappel, Origines raconte la jeunesse de Takeo, héros principal de la série-mère Samurai. Depuis le tome 4, Jean-François Di Giorgio nous abreuve d'une intrigue mettant en scène toute la famille du héros. Or en conclusion du tome précédent, le scénariste nous surprenait en nous montrant la mort d’Akio, frère de Takeo, pourtant bien encore vivant dans la série principale se déroulant des années plus tard ! On avait donc hâte de découvrir comment l’auteur allait nous expliquer cette apparente « incohérence »… Di Giorgio introduit alors une sorcière capable de ramener un défunt à la vie, moyennant un lourd tribut. Une fois cet événement passé, le scénariste relance l’intrigue montrant la famille de Takeo face aux ennemis de l’empereur. L’intrigue est plaisante tout en restant classique. En effet, il faudra patienter jusqu’au prochain tome pour probablement découvrir les véritables conséquences du pacte faustien qu’a passé le père du héros. Au dessin, Patrick Boutin-Gagné cède sa place à Dragan Paunovic. Dans un univers bien balisé, le dessinateur réussit à s’intégrer parfaitement en mêlant adroitement son style avec celui de la série médiévale. Aux couleurs, c'est également une transmission de relai auprès de l’expérimentée Scarlett Smulkowski. Ce spin-off de Samurai est donc plaisant, mais il reste à conseiller avant tout aux fans de l’univers médiéval-japonais et de la série-mère.