L'histoire :
Dix ans se sont écoulés depuis la fin du conflit des Flamboyants. Une paix blanche règne désormais sur la planète Link-Arkhoïde entre les deux plus grandes puissances de la planète : l’Okrane, devenue une jeune république extravertie, et la Zéïde, toujours aussi austère, dirigée par les enfants de Poltik, le jeune héritier Denst, et pour la première fois de son histoire par des femmes, ses deux sœurs Ume et Eckre. Cependant, contre toute attente, au poste frontière Zéïde, en Caréliave, les clans Rhoukes, d’ordinaire de craintifs nomades, attaquent sans raison la garnison militaire, bravant le feu des canons qui ne leur font plus peur. Ils ravagent tout sur leur passage, ne laissant derrière eux que les traces funestes et violentes de leur carnage. L’Okrane et la Zéïde vont rapidement se retrouver impuissante face à cette nouvelle menace représentée par une mystérieuse déesse, rendant les clans Rhoukes invincibles. Les dirigeants de la Zéïde mandent Svendaï (Sven) Urvicham, pourtant haut-commissaire à la sécurité intérieure de l’Okrane, de reformer l’ancienne équipe de héros d’antan et de retrouver Krall et surtout Slhoka. Mais Slhoka a-t-il encore seulement le pouvoir ? Et dans quel état Svendaï va t’elle le retrouver ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il n'aura pas fallu attendre 6 ans, cette fois, pour découvrir le nouveau tome de Slhoka, initiant un nouveau cycle de trois tomes. Plus sombre que le premier cycle, se passant 10 ans après, L’éveil met en scène non seulement de nouveaux personnages, mais également de nouvelles situations, dans un récit pouvant se lire indépendamment des précédents tomes. Bien sûr, nous retrouvons les principaux protagonistes du premier cycle, mais ils ont tous bien changé et grandi, et pas forcément en bien. L’atmosphère particulière à la série laisse place à une ambiance plus sombre et plus violente, délaissant quelque peu son univers de départ. Après une introduction un brin confuse, le scénariste Ulrig Godderidge opte pour un récit centré sur l’action, tout en nous réservant, semble t-il, des rebondissements pour les deux tomes à suivre. Graphiquement, Ceyles, adoubé par son prédécesseur Floch, nous offre un travail de qualité cependant amenuisé par un encrage numérique plus sombre (trop ?) et grossier. La colorisation est tout à fait honnête, sans atteindre elle aussi le niveau du premier cycle. Ce premier tome du second cycle ne nous en apprend guère plus. Pas assez consistant pour jurer d’un second cycle de qualité similaire au premier. Wait and see…