L'histoire :
Le sceau du sarcophage qui retenait Ishtar prisonnière, la déesse maudite chassée du Jaïpurna par les autres dieux, a été brisé corrélativement à la destruction des arches par Slhoka. Celle-ci ne pense qu’à assouvir sa vengeance et à reprendre le pouvoir des dieux ainsi que celui de Slhoka aux fins de destruction du monde de Link-Arkhoïde. La mission de Slhoka est aussi simple que complexe : avertir les dieux du retour de la déesse maudite et unifier leur pouvoir au sien. Sa tête mise à prix par les prêtresses de la Ghuilde des Marchandises, et alors qu’il erre dans la fange des « Basboues », Slhoka sauve la vie du « bayan », Krk, qui va le conduire vers M’ma Bay. Celle-ci est une descendante des anciens maîtres des Basboues, et une des rares à encore maîtriser la wowoumancie, ancienne magie du fond des âges, une chaman qui peut l’envoyer au Jaïpurna. Après des anicroches avec des bayans chasseurs de primes et les sbires de la déité Ishta, M’ma Bay, Slhoka et Krk parviennent à s’enfuir non sans que le tcham, le fils de M’ma Bay y ait laissé la vie. Guidée par la curiosité et la vengeance, M’ma Bay emmène Slhoka au sanctuaire le plus puissant du wowoulou et sur le chemin des morts pour faire passer son âme au Jaïpurna, tandis que son enveloppe corporelle restera terrestre et gardée par Shani. Slhoka parviendra t-il à convaincre les dieux de s’unir à lui ? Que fera Shanî une fois débarrassée de l’âme de Slhoka qui la retenait prisonnière ? Quelle sera l’issue du combat entre Ishta et Slhoka ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce troisième opus du second cycle des aventures de Slhoka est dans la lignée de son prédécesseur, c’est-à-dire décevant. Les espoirs entrevus dans le premier tome (le cinquième, donc, de la série) ne se concrétisent toujours pas. Certes, le scénario d'Ulrig Gooderidge est riche en actions de tout genre et en rebondissements, mais la trame demeure confuse et brouillonne. L’évolution des personnages et l’absence de « happy end » contrebalancent néanmoins ce brouillamini, tout en regrettant l’absence de plusieurs personnages principaux et secondaires, tels que Svendaï, Leidjill ou encore le Kraal. Graphiquement, l’ensemble reste honnête et coordonné, mais l’inconstance et l’imprécision du dessin de Ceyles viennent encore une fois diminuer le rendu final. On ne peut que constater les nombreuses imperfections persistantes, telles les proportionnalités aléatoires, l’inconstance du rendu des traits, notamment pour les personnages, un encrage toujours trop prononcé et une imprécision générale. Le jeu des couleurs de Vincent permet cependant de masquer quelque peu toutes ces imperfections. Même si ce tome est meilleur que le précédent, il ne parvient cependant pas à faire oublier ceux du premier cycle (par Adrien Floch), ni même le premier du second.