L'histoire :
Murnau est en orbite autour de la Terre, à bord du vaisseau Eisenstern 1. Il a pu filmer l’espace et Goebbels compte bien exploiter ces images uniques. Cependant, le plus dur reste à faire, puisqu’il faut que le vaisseau revienne sans encombre s'arrimer dans la base spatiale à Lorient. Le chef allemand Hess est déjà présent. Il s’enquiert des nouvelles auprès de Von Braun. Le scientifique est confiant, le vaisseau devrait atterrir sur une zone de 10 km autour du porte-avions. La journaliste Leni Riefensthal et son équipe sont déjà présents sur place dans un hélico et le porte-avions dirigé par Himmler sillonne les mers de Bretagne en attendant le grand retour. Murnaj active les rétrofusées et le vaisseau atteint une vitesse vertigineuse, plongeant en direction de la Terre. Les parachutes de queue finissent par s’activer, ralentissant considérablement la descente. L’hélicoptère de Leni aperçoit le vaisseau et se rapproche pour ne pas perdre une miette du spectacle. Murnau finit par atterrir en pleine mer. Il actionne les immenses bouées pour stabiliser l’appareil. Un autre hélicoptère largue un canot pneumatique et deux militaires plongent pour aider Murnau. L’appareil de Leni est trop proche malgré tout et provoque des vagues dangereuses…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le projet uchronique de Richard D. Nolane sur la guerre spatiale entre l’Allemagne nazie et les États-Unis de Charles Lindbergh continue dans ce tome 6. Le scénariste spécialisé dans la fiction historique met un sacré coup d’accélérateur à l’intrigue. De sorte qu’on plonge littéralement dans la course à la Lune, rappelant les événements de la guerre froide. Sauf qu’ici, l’URSS est remplacée par une Allemagne fictive dirigée par Hess après la mort de Hitler. Nolane, qui surfe aussi beaucoup d’habitude sur la thématique de l’aviation, se fait plaisir en proposant de nombreux passages de vols… dans l’espace. L’action est donc omniprésente, avec une bonne dose de suspense concernant cette fameuse course à l’espace. Cependant, quelques ficelles scénaristiques sont un peu énormes, notamment avec l’apparition de la magie indienne pour aider les cosmonautes ! C’est space, vous en conviendrez. Cela vient casser une narration qui se veut la plus réaliste possible. On aurait aussi aimé une vraie rivalité intestine entre les pays concernés, avec des personnages plus travaillés. Il faudra se contenter de cette bonne dose d’actions. Changement de cap également dans le visuel, car les couleurs pastel ont un effet étrange et pas vraiment naturel, figeant un peu le dessin. Malgré tout, les passages dans l’espace sont impressionnants et plutôt réussis. Mais de là à décrocher la Lune…