L'histoire :
Dans la moiteur d’une nuit d’orage orientale, deux assassins pénètrent silencieusement dans la luxueuse alhambra d’un vizir. Ils tuent les gardes et se dirigent à pas de loups vers l’intérieur du bâtiment principal. Au centre, une belle jeune femme blanche, aux longs cheveux roux, s’apprête à se baigner avec volupté dans la piscine. Alexandra, c’est son nom, n’était pourtant qu’une simple et paisible fermière de Galicie, à la frontière russe, quelques mois auparavant. Un raid de guerriers mamelouks avait alors incendié son village et trucidé sa famille. Elle avait été réduite en esclavage, destinée aux marchés de Crimée. Sa grande beauté en faisait une acquisition de grande valeur… au même titre que sa camarade d’infortune, une nubienne elle aussi particulièrement gracieuse. Le marchand savait y faire pour rendre sa « marchandise » attractive. Toutes deux avaient été achetées un bon prix pour rejoindre le harem d’un puissant vizir. La transaction avait alors été espionnée de près par la confrérie des sœurs de Lilith. La grande beauté d’Alexandra risquait en effet de ruiner leurs plans…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ouf… Il fait chaud ou bien ? Le ton de la série serait-il monté de quelques échelons dans l’érotisme et la sensualité ? Ce n’est toutefois pas (seulement) pour cette raison que ce second opus est un ton au dessus du premier volet. D’une part, le scénario de Thomas Mosdi est moins abscons quant aux manigances de ces charmantes Succubes sur les destinés humaines. Cette fois, sous la Renaissance mais sous des latitudes orientales, l’une d’entre elles use et abuse de ses charmes afin d’influencer un puissant vizir. Rappelons que chaque épisode de cette série peut se lire indépendamment et met en relief une étape de la quête de pouvoir par la confrérie occulte des sœurs de Lilith. D’autre part – et surtout ! – le dessin a cette fois été confié à Adriano de Vincentiis, l’un des maîtres de l’érotisme en BD. La précédente partition de Laurent Paturaud n’était pourtant pas morne… Mais les demoiselles de de Vincentiis, aux courbes précises, aux déhanchés sexys, aux parures ciselées, à moitié nues sur tout l’album, avec des jambes qui n’en finissent pas et des seins qui… (quel est l’abruti qui m’a jeté un seau d’eau ?). Bref, on suit bien volontiers leurs desseins occultes (ceci n’est pas un jeu de mot douteux). Les amateurs de Sophia, déçus par l’éviction de de Vincentiis du tome 3, auront raison de bifurquer vers cet album : ils retrouveront quelques traits de la célèbre roussette au travers du personnage envoutant d’Alexandra, alias Roxelane. Bonus : avec la première édition, un cahier graphique annexe de 8 pages permet d’approfondir le sujet…