L'histoire :
En pleine seconde guerre mondiale, une troupe de soldats américains est le témoin d’une apparition extraordinaire. Dans un éclair, un ange guerrier leur apparaît et leur transmet un savoir unique : les preuves de l’existence de Dieu, du paradis et de l’enfer. Une mission leur est alors confiée. Ils doivent protéger coûte que coûte la croix du Christ, tenue au secret dans un proche monastère. Le temps presse. Le dernier des Grigori, nom donné aux anges déchus, s’est emparé du glaive de Dieu. Il est sur le chemin de la croix, à la tête d’une troupe d’allemands. S’il s’en empare, il sera investi d’un pouvoir infini qui lui permettra de défier Dieu lui-même. Une fois dans la place, les américains se plient à un rituel sacré. A l’issue de celui-ci, ils sont devenus presque immortels, comme les allemands qu’ils vont bientôt combattre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sur la terre comme au ciel raconte une sorte de croisade à l’envers. Les forces du mal se rendent sur des lieus sacrés pour les ravager et enfin jouir d’une toute puissance espérée depuis des millénaires. Cette histoire qui mélange les genres fantastique et horreur, sur fond d’histoire chrétienne, fait penser immanquablement à l’excellent Aleph d’Istin, chez Nucléa². En début de tome, une attaque dégénère en vraie boucherie et préfigure ce que sera le carnage final. Car, puisque personne ne peut mourir de blessures conventionnelles, les tripes giclent, les têtes se décollent… et les combattants se tapent toujours dessus ! L’hémoglobine coule donc à flots dans une apothéose ultime, qu’on attend avec impatience au fil du récit tant la tension monte au fil des pages. Peter J. Tomasi réussit cependant à détendre l’atmosphère, malgré ces situations gores, par des dialogues bien sentis. Le dessin de Peter Snejbjerg est efficace, très fortement encré et rendu plus sombre encore par les couleurs de Bjarne Hansen. Jouissif, pour les amateurs de corps éclatés….