L'histoire :
Lorsque les guerriers manhas reviennent enfin de leur mission, femmes, vieillards et enfants découvrent horrifiés qu’ils ne restent plus qu'une vingtaine d’hommes sur les 160 partis quelques jours auparavant… Qui plus est, ces survivants sales, amaigris et harassés, font peine à voir ! Ainsi, si vingt familles retrouvent avec bonheur et soulagement leur chef de famille, les 140 autres doivent faire leur deuil. Or pour pouvoir faire véritablement le deuil et honorer la mémoire de leurs maris, les femmes ont besoin de récupérer les corps… Une réunion se tient donc pour prendre une décision. Mais les dépouilles étant sur des terres ennemies et les guerriers survivants trop peu nombreux, la décision est prise de laisser les corps là-bas ! Amoun, le fils de Salaa, ne l’entend cependant pas de cette oreille. En effet, il compte bien se rendre lui-même en terre ennemie et ramener la dépouille de son paternel. Profitant de la nuit et du sommeil de sa mère, Amoun quitte le village pour démarrer sa quête. Cependant, le jeune garçon ne sera finalement pas seul. Ayant mis ses amis Lomaé, Sukal et Osoj dans la confidence, ces derniers ont décidé de l’accompagner pour l’aider à accomplir cette mission impossible…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour rappel, cette série-concept rattaché au « Monde d’Aquilon » se déroule sur les terres d’Ogon où aurait survécu le peuple des elfes rouges. Chaque album nous présente une nouvelle tribu, inspirée des légendes africaines, dans une toute nouvelle aventure. Il n’est donc pas nécessaire de connaître ou d’avoir lu tout ou partie des albums précédemment parus. Ici, le scénario de Jean-Luc Istin met en scène un quatuor d’enfants se lançant dans une mission extrêmement périlleuse pour récupérer les dépouilles de leurs parents guerriers morts au combat. En même temps, chacun des personnages a besoin de se prouver quelque chose et profite de cette quête pour s’affirmer. Bref, bien qu’on ait de plus en plus de mal à trouver le lien et/ou l’intérêt avec les aventures en terres d’Arran (Elfes, Nains, Mages…), l’intrigue est plaisante et offre même une conclusion bien plus originale que la majorité des autres albums de l’univers. Pour mettre tout cela en images, on retrouve Giovanni Lorusso (Guerres d’Arran, cycle sur les elfes bleus…). L'ensemble est mis en couleurs par l’inévitable Nanjan. En attentant une éventuelle saison 2, ce cinquième tome conclut la série avec une intrigue aussi plaisante que divertissante.