L'histoire de la série :
Tessa Madpoulpa est une collégienne bondissante et sexy, a priori tout a fait normale. Pourtant, quand elle s’endort, elle bascule soudain dans un univers parallèle de science-fiction : elle devient un incroyable agent intergalactique, dont les missions les plus périlleuses consistent à sauver l’univers de 1000 dangers. Heureusement, elle est épaulée par un laaron (un mentor), Swidzernaïvkouthoélvétlaminox, Swidz en abrégé…
L'histoire :
Au collège, les retards récurrents de Tessa lui valent quelques problèmes avec le surgé. Mais c’est le moindre de ses soucis : elle est toute chose, car elle est en train de se faire piquer son mec par sa copine Cassio. Totale déprime. Le soir, en rentrant à la maison elle refuse de s’endormir pour éviter de se retrouver propulsée à l’autre bout de l’univers. Mais les morceaux de scotch qu’elle se colle sur les paupières n’y changent rien : épuisée, elle finit par s’écrouler. Immédiatement, un système de transfert organique extraterrestre se matérialise au milieu de sa chambre et elle se retrouve à des années-lumière dans sa peau d’agent intergalactique. Swidz lui rappelle alors l’urgence : elle doit s’affranchir de la grande épreuve des Cosmolympiades pour devenir pleinement le 42e agent intergalactique. Sur la planète Exzoubal, au sein d’une arène de taille démesurée, l’évènement interplanétaire le plus médiatique de l’univers a rameuté les foules ! Supervisées par Zeus en personne, les épreuves paraissent pourtant insurmontables à Tessa : un lancé de météore, un sprint géant face à des êtres qui vont à la vitesse de la lumière, un match de gyrosket…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Côté inventivité galactique, densité de péripéties et humour à deux balles, Tessa est sans doute ce qui se fait de plus proche de Lanfeust. En premier lieu, le dessin de Louis est toujours extrêmement pétillant, imaginatif et riche en détails. Son coup de patte enthousiasmant s’inscrit ici à nouveau dans un découpage bien serré, et s’agrémente d’une palette chromatique ultra-dynamique (merci Seb Lamirand !). Pourtant côté scénario, après un résumé miniature et une première planche venue de la fin, on commence par être tout à fait perdu. Heureusement, dès la page 2, les choses s’organisent et reprennent là où on en était resté. Il s’agissait simplement d’une mise en bouche… Dès lors, le cœur de ce 4e épisode consiste à plonger Tessa dans des épreuves futuro-olympiques bien au-dessus de ses maigrelettes capacités terriennes. Autour de ce fil rouge, se brochent alors les exactions du fameux sideral-killer qui n’a de cesse de l’anéantir. Comme d’hab’, les jeux de mots pullulent, les private-jokes pleuvent, dans un épisode bien tassé en rebondissements et en évènements. De fait, sans avoir relu auparavant les précédents opus ainsi que la série parallèle 42 – dont le 1er tome constitue une sorte d’épisode 3bis à Tessa – on peine à appréhender de manière exhaustive tous les éléments de l’aventure. Celle-ci reste néanmoins globalement tout à fait divertissante. Car Nicolas Mitric cherche avant tout à livrer des morceaux de son puzzle, qui s’étalera sur plusieurs tomes (8, a priori). D’ailleurs, de nombreux rappels de bas de page nous renvoient à telle ou telle case de tel volume, voire même à des épisodes futurs ! La dernière planche nous abandonne cruellement en plein suspens…