L'histoire :
Villeneuve, dimanche 28 juin 1914. A la sortie de l’église, Gustave Larcher demande à son fils Daniel de raccompagner sa mère à la maison. Marcel, le benjamin des Larcher, préfère aller au café pour discuter avec ses amis. Cette attitude et l’insolence de Marcel ont le don de mettre le patriarche de la famille en colère, qui considère que son fils y a de mauvaises fréquentations. Au bistrot, Marcel retrouve ses 2 amis Christian et Benoît, avant d’être rejoint par sa fiancée Micheline. Après quelques verres, les 2 copains quittent le couple de tourtereaux. C’est alors que le maire du village débarque dans le bar pour boire un coup au comptoir. Il a l’air soucieux. Un télégramme vient d’arriver en mairie : l’archiduc d’Autriche François-Ferdinand et son épouse viennent d’être assassinés en Bosnie. Pour les clients du bar, cet événement ne va pas changer la face du monde…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après le succès de la série télévisée dont la 6ème (et a priori avant-dernière) saison vient d’être diffusée sur France 3, une adaptation BD de ce feuilleton français est publiée aux éditions Soleil. Dans un petit village (fictif) du Jura, avant que la première guerre mondiale n’éclate, on suit le quotidien de familles bourgeoises (les Larcher, les Schwartz et les Breyllaud) avec, pour chacune, leurs préoccupations, leurs secrets, leurs amours, leurs tromperies et leurs conflits de génération. Les tragiques événements de Sarajevo vont conduire à la mobilisation de la population et aux premiers départs des hommes du village pour le front. Ce premier volume permet de mettre en place progressivement l’histoire, de présenter les nombreux personnages de cette série familiale et les liens qui les unissent. Au-delà de quelques coucheries clandestines, il ne se passe pas grand-chose. Les événements historiques vont bouleverser ce village tranquille : ce contexte difficile sera sans aucun doute propice à davantage d’intrigues dans les prochains tomes. Graphiquement, le dessin réaliste, détaillé et fin de Vladimir Aleksic convient parfaitement à ce type d’histoire où la dimension psychologique prime sur l’action. Un démarrage en douceur pour une série qui s’annonce plutôt prometteuse.