L'histoire :
La situation est de plus en plus tendue en Espagne. Franco tente de prendre le pouvoir et pour cela, il doit chasser le gouvernement socialiste. La guerre d’Espagne va éclater et l’avantage des fascistes est nette. En effet, les avions allemands et italiens prêtent main-forte aux nationalistes. Le chef du gouvernement José Girard s’inquiète : les Français tardent à intervenir car ils ont peur de la réaction de l’Axe. Girard n’a alors plus qu’une solution : se tourner vers l’URSS. Ils ont besoin d’armement, d’avions et de chars. Or tout cela a un prix : Staline demande en contrepartie une part de l’or de la banque. Le camarade soviétique a tout à y gagner car il va en profiter pour nettoyer les rangs des communistes espagnols. Trop d’anarchistes et de trotskystes nourrissent encore trop les rangs des Espagnols et il faut les supprimer. Pendant ce temps, au Bourget, le lieutenant Stepanov se prépare à décoller pour l’Espagne. Il va aider le gouvernement madrilène à piloter les avions russes...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
WarBirds se démarque un peu des multiples séries de Richard D. Nolane sur la seconde guerre mondiale, puisque cette série se compose de tomes individuels, bien loin des autres histoires qui s’étendent à n’en plus finir. Après avoir parcouru la vie du pilote allemand Hans-Ulrich Rudel, c’est cette fois celle du soviétique Boris Stepanov, qui n’a pas existé dans la réalité, mais qui s'inspire de grands pilotes russes. L’occasion pour Nolane d’aborder la période de la guerre d’Espagne, bien loin de ses habituels focus sur l’armée ou l’armement allemands. Le point de vue est d’autant plus intéressant que plusieurs séquences dépeignent des faits réels et méconnus. Malheureusement, Nolane ne sait toujours pas donner une épaisseur émotionnelle à ses personnages, ce qui est tout de même gênant quand Stepanov est le centre d’intérêt de l’opus. On pourra se consoler en se disant que c’est son avion qui est la véritable vedette, le fameux Polikarpov I-16, un chasseur révolutionnaire à l’époque. Ce même chasseur a le droit à ses petites annexes à la fin du volume pour expliquer son rôle lors de la seconde guerre mondiale. Avec un tel sujet, on ne pouvait passer à côté de ce qui a fait le succès des séries de Richard D. Nolane : les combats aériens. Ici, vous en aurez pour votre argent. Trois longs passages détaillent en effet les voltiges des pilotes et leurs affrontements sanglants dans les airs. I. S. Fiki parvient à représenter parfaitement ces scènes importantes avec un trait détaillé et élégant. Les batailles sont impressionnantes, même s’il est parfois difficile de repérer qui est qui dans la confusion de l’action. La fin restera marquante cependant, preuve supplémentaire que cette série est un peu à part, comparée aux autres séries de fictions de Nolane.