L'histoire :
Gradlon poursuit la narration de son histoire auprès du prêtre romain Antonius Avea. Deux longues années se sont écoulées depuis la mort tragique de son épouse Branwen, violée puis assassinée par Cormak son frère, Ambrosius un ancien gladiateur romain et Urien le félon, roi. Laissé pour mort, le Picte a survécu et sauvé son enfant. Il a élevé seul sa fille Ahès, qu’il façonne rageusement afin qu’elle devienne l’arme de sa vengeance. Il n’enterre pas le cadavre de sa femme, le laissant tel quel depuis le tragique évènement. Il n’est pas un jour qui passe sans que Gradlon ne ressasse à sa fille leur histoire. A deux ans, Ahès sait déjà chasser et tuer les lièvres. A trois, elle manie le glaive. A quatre ans, elle tue seule un loup. A cinq ans, elle est prête à suivre son père dans sa quête vengeresse. C’est ainsi que tous deux partent pour le sud de la Grande-Bretagne et la civilisation, emportant avec eux le crâne de Branwen. Ils commencent par retrouver le frère de Gradlon, Cormak, également meurtrier de leur père…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au terme d'un premier tome prometteur, Gradlon était laissé pour mort suite à de dramatiques évènements. Vengeance narre la quête des assassins de sa femme, en compagnie de sa fille. Cette quête est le prélude à la fondation de la cité blanche d’Ys. Elle recentre le récit sur le fantastique et les légendes celtiques, tout en étant plus violent. Ainsi Ahès collectionne les têtes des meurtriers de sa mère et tue froidement. Ce second opus fait également la part belle à des personnages secondaires hauts en couleurs : Merlin, le futur roi de Bretagne, et bien sûr la guerrière picte Gwen, sensuelle au possible, qui fait l’objet de la couverture (au demeurant fort réussie, sans égaler celle du premier tome). Cependant, n’oublions pas l’essentiel : la trame de la légende d’Ys prend forme au fur et à mesure des pérégrinations de Gradlon. Le scénario est donc prenant, bien rythmé, soutenu par un graphisme plus à la hauteur que précédemment, avec une référence indéniable au trait de Rosinski (hachurage visible par-dessus les couleurs, trait précis et réaliste). On pourra cependant regretter les similitudes avec Thorgal, trop fortes. La saga aurait mérité plus de personnalité graphique. Mais le plaisir est là, alors ne le boudons pas et suivons attentivement cette épopée « viking »… A noter l’étrangeté de l’erreur d’impression sur la tranche de l’album, mentionnant les auteurs de Merlin – La Quête de l’épée T5, en lieu et place de Istin et Nenadov. Serait-ce à imputer à la prolixité du scénariste ?
