L'histoire :
Le zeppelin continue toujours sa progression. Cette fois, leurs passagers n’ont plus qu’à attendre des nouvelles des habitants de l’hyperborée. Les ptérodactyles sont également partis. Malgré tout, la situation est tendue à bord. Beaucoup doutent des intentions de Raspoutine et Hitler s’impatiente. Il ne comprend pas pourquoi ils doivent attendre alors que la race aryenne se trouve en bas. Soudain, des éclairs bleus clairs sortent des mains de Raspoutine. Pour calmer les soldats, il affirme que ce sont les fameux habitants de cette terre qui rentrent en contact avec lui. Ils demandent à Raspoutine ce que Hitler a dans la tête actuellement. Raspoutine ne se pose pas de questions et prend le visage de l’Allemand, malgré les soldats qui l’entourent et qui pointent leurs armes sur lui. Quand il a fini, il annonce la grande nouvelle : les Aryens sont prêts à rencontrer Hitler. Cependant, il va falloir se poser à un endroit sûr. Cependant, baisser d’altitude est un risque car les ptérodactyles sont sûrement encore là…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On se demandait où Richard D. Nolane nous amenait avec Zeppelin’s War : ce tome 4 va répondre à beaucoup de nos questions. Cette fois, on ne peut pas reprocher au prolifique scénariste d’être avare en révélations (à la différence de Wunderwaffen, par exemple), car ce tome regorge d’événements importants qui sont autant de révélations choc sur l’intrigue. Malheureusement, on va également de déception en déception tant le projet est de plus en plus déroutant. L’alliance entre Hitler et Raspoutine n’est pas la plus étrange idée de la série, loin de là : on assiste pêle-mêle à un combat de dragons dans les airs façon Game of Thrones, un Guynemer immortel façon Frankenstein, des rites sataniques, des pouvoirs magiques et même une allusion évidente à Lovecraft et tout son imaginaire ténébreux et monstrueux ! On sait que Nolane verse dans l’occultisme et qu'il est fan de Lovecraft (cf. sa dernière production Arkham Mysteries) mais ce mélange indigeste entre histoire et mega fiction frise le grand n’importe quoi. Il est certes amusant de récupérer l’idéologie délirante de la race aryenne pour mieux la détourner, mais Nolane va beaucoup trop loin dans l’uchronie. A tel point qu’on a l’impression de voir un enfant s’amuser avec ses jouets. Dommage car la prestation graphique de Felix Ruiz est remarquable. Reprenant bien le style des dessinateurs précédents, l’artiste se démarque avec une maîtrise et un visuel abouti et parfaitement lisible. Le titre ne ment pas : ce tome sent le chaos !