L'histoire :
Le Zeppelin de Goering et Hitler continue sa progression et traverse la Finlande. L'objectif est clair : aller à l'hyperborée pour trouver la race supérieur arienne. Beaucoup doutent du témoignage de Raspoutine. Hess fait partie des sceptiques. Pourtant, Raspoutine sait qu'il a des pouvoirs occultes qui pourraient être utiles à tous. Hess est surpris car il n'en avait jamais parlé au moine russe auparavant. Raspoutine révèle que deviner les choses est l'un de ses pouvoirs, mais c'est aussi un des talents les moins impressionnants qu'il possède. Il détient son savoir grâce aux fameux surhommes qu'il a rencontrés. Il possède désormais ce qu'il appelle le Vril. Il décide d'ailleurs d'en faire la démonstration devant tout le monde. Il prend le mauzer d'un soldat, tire une balle en direction de sa main et fait des gestes étranges. La balle s'arrête devant la paume de sa main et il la récupère facilement. Hitler n'a plus de doute : ils doivent aller retrouver la race supérieure…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'uchronie est décidément un concept cher à Richard D. Nolane. Après sa série Wunderwaffen, voici une autre série du même genre sur la seconde guerre mondiale. Hitler a encore un grand rôle à jouer dans cette uchronie, mais Nolane pousse la fiction beaucoup plus loin en l'associant au sulfureux Raspoutine. Comme le voyage de ce fameux Zeppelin qui les emmène dans des contrées imaginaires et farfelues, on nage dans un univers étrange, pour ne pas dire délirant. Les aspects fantastiques et ésotériques sont encore plus particuliers que dans Wunderwaffen et le tout a du mal à passer. On ne comprend pas bien ce mélange de mauvais goût entre les délires de race supérieure de Hitler, la magie de Raspoutine et une terre inconnue ou ancestrale qui nous replongerait dans le passé. Le point d'orgue vient du titre : le Zeppelin du Reich doit affronter des ptérodactyles ! Ce ne sont pas les dialogues qui vont relever le niveau avec des blagues balourdes ou des réflexions de personnages grossières et sans intérêt. Vicenc Villagrasa tente de bien de nous faire oublier ce naufrage en offrant quelques belles scènes de voltige avec des avions ou des dirigeables. Son dessin est d'ailleurs plutôt une réussite avec un encrage sombre et des personnages bien campés. Malheureusement, comme les avions et zeppelins de l'histoire, on survole les personnages qui n'ont guère d’épaisseur, à part les tristes « vedettes » de la série : Raspoutine et Hitler. Hindenburg le dit lui-même au milieu du tome : « J'exige de savoir ce qui se cache derrière cette histoire absurde ! ». Nous aussi...