L'histoire :
Un individu, dont le corps et le visage sont entièrement couverts, avance en direction d'un lieu autrefois appelé Hollywood. Les zombies ne sont plus très nombreux et ils n'ont rien mangé depuis si longtemps, que les éliminer est d'une facilité déconcertante. D'ailleurs, heureusement que les morts-vivants existent encore, cela permet à cet individu de découper des morceaux de zombies pour se nourrir. Progressant plus loin dans la ville, il établit un feu de camp, mais il est surpris par un type armé d'une arbalète. L'individu prétend être là pour offrir un présent au Prêcheur : la mort... 24 ans plus tôt, dans la zone décontaminée de Salem, une presqu'île protégée par un gigantesque mur et des barbelés. Ici, Clay et les autres habitants ont reconstruit un semblant de civilisation et ils essaient même de rétablir une forme de démocratie. Clay, considéré par tous comme le chef, doit se rendre en Islande pour y retrouver un autre groupe de survivants, tandis qu'un petit groupe doit explorer une des îles situées non loin de Salem...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Par le biais de sa série Zombies et des one-shots de Néchronologies, le scénariste Olivier Péru a dévoilé comment divers personnages ont survécu pendant les premiers jours d'une invasion mondiale de morts-vivants. Le casting des personnages a subi un sacré équarrissage, à la fin du premier cycle. Péru introduit donc de nouveaux héros, ainsi que de nouveaux dangers. Le scénariste maîtrise parfaitement les arcanes narratifs de sa série. En plus d'introduire de nouvelles suppositions autour du virus et de son évolution, il prépare les lecteurs aux futurs dangers qui vont s'abattre sur les protagonistes. L'histoire paraîtra peut-être plus classique, de prime abord. Mais Péru a l'excellente idée d'ouvrir l'album par un flash-forward montrant à quoi ressemblera l'humanité 24 ans après. D'emblée, on comprend qu'un sinistre individu surnommé « le Prêcheur » a eu la main-mise sur certaines zones leurs survivants. En étoffant sa trame principale et en la complexifiant très légèrement, Péru ne manque pas le début de ce second cycle. Il permet, en plus, à son dessinateur, de varier un peu le décorum auquel nous nous étions habitués. Dans ce monde en reconstruction (et ravagé dans le futur), Sophian Cholet croque sans aucun souci humains, morts-vivants et autres objets délabrés, avec un trait toujours détaillé et constant. La colorisation de Jean Bastide est très bonne également. Un nouveau départ, de nouveaux enjeux et de nouvelles menaces sont donc au rendez-vous de ce second cycle de Zombies qui ne manque pas de mordant !