L'histoire :
L'île au large de Seattle sur laquelle Serge Lapointe et les autres survivants ont trouvé refuge n'est plus aussi sûre qu'auparavant. Des marées de zombies déferlent en effet sur les plages, forçant les hommes armés à surveiller les lieux. Concernant cette prolifération des morts-vivants, une décision doit être prise : rester et périr, ou partir et trouver un nouveau havre de paix. Sam est quant à lui en ville, sur le toit d'un magasin, réfléchissant à sa situation. Des zombies s'agglutinent en contrebas et leur nombre dépasse l'entendement. Mordu, Sam ressent de drôles de sensations, mais l'envie de sauver sa fille Stacy lui évite de se tirer une balle. Armé d'un flingue et de trois grenades, il opte pour une percée frontale et parvient à atteindre les égouts. Les couloirs étriqués lui permettent de s'enfuir, avec des morts-vivants derrière lui. Soudain, une voix lui parle, celle de petits garçons. Sam s'étonne de leur présence et alors qu'il engage un dialogue avec eux, une arme est pointée sur sa tête...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'attente autour de ce troisième volet de Zombies était grande. Si on pouvait émettre quelques craintes, celles-ci volent en éclat dès les premières pages dévorées. Loin d'être un ersatz du phénomène Walking Dead, la série a su surprendre par son histoire, efficace et référencée, mais aussi par son dessin de grande classe. Et ses arguments sont toujours présents dans cet opus. Encore mieux : certains rebondissements risquent de laisser plus d'un lecteur sur leur fondement, s'ils imaginent que les premiers rôles pourraient échapper à la menace des morts-vivants. La narration d'Olivier Péru est d'une métronomique parfaite. L'histoire alterne les péripéties pour les différents clans de survivants, avec sens de la dynamique évitant toute longueur. Certaines scènes sont bien trouvées et l'action est bien évidemment de rigueur. Que ce soit lors des séquences calmes ou plus énergiques, Sophian Cholet assure comme jamais ! Ses planches sont d'une lisibilité à toutes épreuves, ses choix de cadrage sont judicieux et très cinématographiques et son trait d'une grande minutie. Le dessinateur n'a de cesse de progresser et s'inscrit parmi les nouvelles références du genre. Désormais plus qu'un clins d’œil au genre, Zombies est en train de devenir une référence. En France aussi, quand on a des idées, des morts-vivants (et du talent), on arrive à tout !