L'histoire :
Philémon est un fantôme qui n’aime pas hanter. Ce qui est très compliqué, car il est sensé hanter son château tout seul. Or seul, il l’est un peu trop. Le soir, il fait par exemple des parties de petits chevaux tout seul, mais les souris lui piquent les petits chevaux car elles adorent les grignoter. Parfois, il joue du violon, mais il en joue tellement mal que cela fait fuir les visiteurs potentiels. Et les rares fois où il essaie d’effrayer en posant aux côtés des vivants en photo, ça ne marche pas. Car évidemment, les fantômes n’apparaissent jamais sur les photos ! Un jour, une gentille famille emménage dans son château. Chouette ! Philémon est content d’avoir un peu de compagnie. Alors il tente de se faire discret pour ne pas les effrayer trop vite… il les aide même en rangeant le château ou en leur préparant le petit-déjeuner, même si ça se remarque un peu. Or un membre de la famille arrive à voir Philémon : le chien. Il aboie et l’attaque !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il y a une dichotomie de base dans ce 26ème épisode de la série des livres jeunesse carrés des Qui n’aimait pas. Car ce que le gentil petit fantôme dont il est question n’aime pas, c’est surtout la solitude. L’affaire de hanter, le spectre Philémon s’en affranchit en fait fort bien et sans rechigner, puisqu’il essaie d’apeurer en se faisant prendre en photo ou qu’il joue du violon horriblement pour faire fuir les passants. En réalité, c’est même parce qu’il hante très bien qu’il est seul. Et c’est cette conséquence qu’il apprécie très moyennement. Bref, cette base bancale mise au point, le reste de l’histoire est rythmiquement très convenu par rapport aux 25 opus précédents… et moyennement inspiré. Les jeunes lecteurs se consoleront avec les illustrations toujours fun, colorées et bon-enfant de Pauline Roland, qui n’hésitent pas à frayer avec des repères visuels de la pop-culture (Harry Potter en tête).