L'histoire :
XVIIIe siècle. Non loin de Paris, le Chevalier vient retrouver Mme Durut, son maître à penser en matière d’éducation sexuelle et de plaisir. Celle-ci tient un hôtel dont elle est l’intendante. Après tant d’années, les retrouvailles sont joyeuses, fougueuses, et même consommées sur l’autel du plaisir. Ailleurs dans l’hôtel, au pavillon des Bains, la duchesse attend toujours le comte, visiblement en retard. Mme Durut lui fait alors une proposition : celle de rencontrer le Chevalier, qu’elle fait passer pour son neveu. Plus tard, le comte arrivera finalement. C’est d’ailleurs Célestine, une jeune demoiselle, espiègle, jolie et malicieuse, qui l’accueille avec tous les honneurs : le comte ne peut résister au charme envoûtant de Célestine… Dans un chassé-croisé de débauche, les protagonistes se livrent aux plaisirs les plus charnels, sans retenue et avec un entrain très libertin…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A l’origine, Les Aphrodites ou Fragments Thali-Priapiques, est, comme son nom l’indique, un roman érotique du XVIIIe siècle écrit par Andréa de Nerciat, dans la veine de l’œuvre du marquis de Sade, la cruauté et le sadisme en moins, l’élégance en plus. Au menu de cette adaptation BD : libertinage, marivaudage, douce débauche, prouesses villettiques et intrigues savoureuses dessinent les contours de ce vaudeville érotique. Rappelons que Les Aphrodites est une société secrète constituée de « frères » et de « sœurs » s’adonnant au libertinage le plus effréné. C’est un peu la Franc-maçonnerie, version X, si vous préférez. Même s’il est davantage question de sexe joyeux que de réflexion collective. Il faudra concentration et patience au lecteur pour rentrer dans ce récit au vocabulaire daté. Car cette adaptation se révèle bien souvent bavarde, voire ennuyeuse. Beaucoup de noms, ou d’intrigues marquées du sceau de la préciosité et de l’hédonisme libertins. D’un côté, les hommes, leur calibre et leurs performances. De l’autre, les femmes, leurs qualités morales et leur expérience. Le scénario aurait dû nous titiller mais, par manque de fluidité ou de mise en situation, il nous laisse seulement sur notre faim. Reste un dessin élégant, classe, jamais vulgaire, signé Emmanuel Murzeau, un peu monotone il est vrai, mais sachant retranscrire l’atmosphère libertine et secrète propre à cette société et à cette époque. Bref, amis libertins, cet album est fait pour vous…
