L'histoire :
Au mois de juin de l’an 74 avant JC, aux alentours de Pompéi, deux enfants s’amusent et jouent à se battre. Il s’agit du jeune bond Cleio et de la petite brune Adriana. Le jeu tourne mal, car la fille mord son compagnon de jeu et celui-ci s’emporte. Mais il n’a pas le temps de s’énerver, que son maître le calme tout de suite. Le Dominus Primus n’aime pas quand son esclave se dispute avec sa fille : peut-être leur lien est-il trop fort ? Ils doivent rentrer à la maison car un visiteur s’est présenté. Il s’agit du frère de Primus, Quintus. Celui-ci vient chercher son frère pour le ramener à Rome. Travailler dans les champs n’est pas digne d’un ancien soldat romain comme lui et beaucoup de rumeurs salissent sa famille à son sujet. Mais le père d’Adriana se montre inflexible. Il a fait le choix de prendre sa retraite et de vivre loin du tumulte de Rome. Rien ne pourra le faire changer d’avis. Quintus repart rapidement. Adriana devra bientôt quitter la maison pour recevoir une éducation digne de son rang. Mais elle ne veut pas quitter son père ni le beau et gentil Cleio. Cependant, le destin en décidera autrement, car le volcan du Vésuve se réveille et fait des ravages dans Pompéi et alentours...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Graph Zeppelin et Tabou ont désormais pris l’habitude de doubler leurs albums en proposant une version soft grand-public et une version adulte X. Ainsi en va t-il de cet excellent début de série : Thrace. A la différence des albums sur Ulysse ou sur Achille, où l’ajout de scènes très chaudes, n’apportait pas de réelle plus value à la version X, ici c’est tout le contraire. Les scènes de sexe sont d’ailleurs à l’image de la série : très fines et pleines de délicatesse. Mieux : le X sert encore plus le propos général et dévoile de façon plus crue encore l’horreur des pratiques romaines de l’époque et l’insupportable jeu de castes entre patriciens et esclaves. Le dessin léché de Trif fait beaucoup plus dans l’érotisme fascinant que dans le sexe hardcore. La série n’est, du coup, pas du tout trahie par cet apport. Bien au contraire, on se rend vite compte que l’album a été conçu avec ces planches supplémentaires et non l’inverse. Ce procédé commercial est particulièrement gênant ici, car au petit jeu de la comparaison, on se rend vite compte que la version de Graph Zeppelin est honteusement tronquée et que les suppressions pures et simples de certains passages enlèvent quelques scènes fortes et importantes pour le sens de la série. Dommage donc pour ceux qui ont pris la version « sage », car ils seront lésés de moments assez incroyables. C’est cette version-ci qu’il vous faut et pas seulement parce qu’elle est X…
