L'histoire :
Amélia parcourt la forêt, avec Robespierre dans les bras. Elle se sent mal à l'aise, ici. Elle peine à s'y retrouver dans ce dédale sinueux et labyrinthique. Mais plus elle s'enfonce, plus elle reconnaît des pièces et des détails du manoir. Une porte, des meubles, des objets... Elle aperçoit alors une porte rouge aux vitres brisées. Son sourire s'agrandit sur son visage, elle court vers la poignée, ouvre et... bascule du haut d'une falaise avec Robespierre. Elle atterrit dans l'eau, et coule au fond de l'océan jusqu'à toucher le sable. Etrange, cet endroit n'a pas la même physique que le monde des humains que connaît Amélia. Ici, elle peut parler et respirer sous l'eau. Alors elle se remet en route et parcourt des canyons marins, avec les poissons dans son sillage. Elle s'émerveille et se désole de ne pas avoir avec elle son carnet de croquis. Puis elle s'arrête, face à une immensité bleue, plus sombre et plus effrayante. Elle entend siffler son nom... Quelqu'un l'appelle. Elle prend Robespierre sous son bras et part en vitesse se cacher derrière un rocher. Un monstre marin avec un masque sur l'un de ses yeux lui crie « Amélia, c'est moi, c'est maman ! ». Elle s'arrête de respirer. Pourvu qu'elle ne soit pas repérée ! Soudain, devant elle, la mâchoire grande ouverte du monstre se dévoile. Elle hurle de peur et prend ses jambes à son cou...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Clap de fin pour la série en 4 tomes Amélia Woods avec cet ultime volume. Cet album clôt une aventure que nous suivions avec plaisir et suspens. Amélia et ses amis sont passés de l'autre côté du miroir, comme Alice au pays des merveilles et vaquent dans un monde qu'ils ne connaissent pas, labyrinthique, dans lequel des esprits et des créatures rôdent et les cherchent. L'issue semble inéluctable : un ultime combat s'annonce entre Amélia, ses amis et ces créatures monstrueuses et redoutables. L'album conserve un bon rythme, adapté au format franco-belge, avec une pagination d'une cinquantaine de pages. L'autrice parvient à terminer la saga en apportant toutes les réponses, sans complètement précipiter la résolution des événements, et en proposant une fin satisfaisante. On pourra juste regretter qu'après le grand final, la mise en scène de l'après aventure soit très brève... peut-être un peu trop courte et anecdotique. Les illustrations sont toujours aussi réussies, proposant des planches de plus en plus maîtrisées par rapport aux premiers volumes, avec de belles couleurs et une immersion réussie dans un monde magique et fantastique. Le découpage et le rythme sont également plus contrôlés. Il est heureux que Morgane Lafille ait pu aller au bout de sa première saga de bande dessinée. Espérons qu'elle puise évoluer à travers d'autres créations BD à l'avenir.