L'histoire :
Amelia Woods a été transférée à Londres, avec son père, suite à l'incendie dévastateur du manoir de Heme. La jeune femme y a d'ailleurs perdu une main, stigmate de l'horreur de cette nuit-là. Elle se remet tout doucement, mais son père a une annonce à lui faire : elle va intégrer la prestigieuse université qu'il dirige, pour pouvoir y étudier les sciences. Amélia devrait se réjouir, mais elle a du mal à ne pas être préoccupée. Elle aimerait en savoir plus sur ce qu'elle est, sur ses pouvoirs, sur sa mère qui n'est plus parmi les vivants. Elle a tenté d'expliquer tous les phénomènes magiques et incroyables qui se passaient au manoir de Heme, en écrivant des lettres à son père. Celui-ci les a bien lues, mais son esprit cartésien n'est pas prêt à accueillir ces annonces, il pense que ce ne sont que des balivernes. Dans la salle de classe qui l'accueille, Amélia est importunée par trois garçons qui se croient plus malins, mais elle sait leur répondre. Et elle perçoit quelque chose d'étrange... Alors, elle décide de les suivre après les cours et découvre qu'ils empruntent un passage secret ! Elle s'introduit elle-aussi dans ce chemin caché, et c'est Lord Charles, qu'elle pensait mort, qui lui ouvre. Il l'attendait. Derrière lui, les garçons patientent. Lord Charles indique à Amélia qu'ils ont quelque chose en commun : ils sont les descendants des cinq illustres magiciens qui ont fondé la première confrérie, il y a plusieurs siècles. Et ils ont le pouvoir de changer le futur des générations de magiciens à venir.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Morgane Lafille poursuit en solitaire, au scénario et aux illustrations, les aventures magiques d'Amelia Woods (sans la scénariste Carole Breteau). Ce second tome – spoiler alerte ! – ne sera donc pas le dernier ! Après ses mésaventures au manoir Heme, Amelia tente de reprendre ses études, tout en étant fortement tourmentée par son passé et celui de sa défunte mère. Elle va croiser la route d'autres magiciens. Ensemble, ils peuvent changer les choses. Mais les magiciens pratiquant la magie noire ne sont jamais très loin et pourraient bien leur mettre des bâtons dans les roues. On retrouve le même univers graphique que dans le premier volume, avec un côté très manga, très kawaii et magique, avec aussi plusieurs scènes « aquatiques ». Tout y est scintillant, des yeux des personnages, en passant par les bijoux précieux. En même temps, les illustrations peuvent aussi bien convenir à un public jeunesse, qu'à un public plus jeune-adulte. Car même si l'héroïne a entamé ses études universitaires, il n'y a jamais rien de « choquant ». Sans cette précision, nous pourrions attribuer à Amelia Woods un âge différent, plus jeune. On note aussi des inspirations à d'autres univers magiques bien connus des lecteurs, notamment à Harry Potter, dans le choix des noms de certains personnages, ou à travers certains visuels. Amelia va être une nouvelle fois tiraillée entre les forces du bien et du mal, entre les esprits cartésiens et les esprits ouverts à un monde fantastique. L'aventure poursuit son bonhomme de chemin, à bon rythme, et sans lasser le lecteur.
