L'histoire :
Après leurs récentes mésaventures à Walnut Graves, le jeune Butch Cassidy, neveu éponyme du hors-la-loi, est en route pour retrouver son célèbre tonton de l’autre côté du Rio Grande. Une fois au Mexique, Butch Cassidy (le vrai) le sert dans ses bras et lui explique la situation : il a placé 100 000 $, fruit de maints hold-ups, dans une banque d’El Paso, côté américain. Or, étant donné que sa tête est mise à prix 15 000 $, il a toutes les chances de ne pas revenir vivant de ce simple retrait d’argent. Dès lors, il demande à son homonyme, un innocent garçonnet qui ne devrait pas se faire remarquer, de retirer et de lui apporter ladite somme. Fiérot, le neveu s’exécute et entre dans la banque en hurlant : « je m’appelle Butch Cassidy, je viens retirer 100 000 $ ». Au début, le directeur de la banque prend cette requête pour une plaisanterie. Mais après avoir envoyé un télégraphe pour vérifier l’identité du jeune homme, il se voit contraint de lui remettre une pleine valisette de billets verts. Or, au moment de sortir de la banque, le jeune Butch Cassidy se fait braquer par une bande de gangsters composée de nombreux gamins sans scrupule…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le trio Brrémaud/Dumal/Vermot-Desroches délaye sa recette de western humoristique dans la même sauce que pour le précédent volume. On retrouve donc le jeune et turbulent Butch Cassidy, qui fait cette fois la rencontre du Butch Cassidy normal, dans une version plus proche du tonton sympa que du redoutable flingueur. Comme vous pouvez le constater ci-dessus, le synopsis de l’aventure reste tout simple : Butch retire l’argent du tonton, mais il se fait braquer ; s’ensuit alors un gentil règlement de compte dans le repaire des gamins gangsters. Cerise loufoque sur le gâteau : le terrain est sporadiquement perturbé par le jaillissement de geysers bouillants et fatals. Evidemment, ça se termine en bordel intégral… mais un peu gentillet. Car si le fond l’aventure, volontairement léger, se laisse lire avec plaisir, l’humour est lui aussi bien léger. Une sorte de faux rythme s’installe, dans une ambiance un peu insipide, ce qui est un comble pour une aventure soi-disant déjantée ! On sourit tout au plus, entre des scènes parfois facultatives… Dommage, car Jean-Emmanuel Vermot-Desroches réussit graphiquement le subtil alliage d’une ligne humoristique (les tronches des personnages) et d’un genre plus réaliste (les chevaux et les décors, par exemple). Un plaisir en demi-teinte…
