L'histoire :
Au cours de ses années d’études, Mika n’a eu qu’une obsession : dénicher un financement pour effectuer un périple cosmique jusqu’au système Anicole. En effet, c’est là-bas que son père Norman continue de vivre, sous l’apparence du droïde terrien AZZ-232, mais désormais affranchi de l’emprise militaire. Sous prétexte d’une mission de cartographie stellaire et d’inventaire d’espèces extraterrestres, elle a réuni une équipe bigarrée et a subi une véritable « Odyssée », avec sa succession d’aventures périlleuses et initiatiques. Lors de leur escale sur une planète labyrinthique non répertoriée, ils ont frôlé la mort de près, en proie à un minotaure colossal et ils en son repartis sans le savoir avec un guerrier müde à bord de leur croiseur. Les müdes… cette espèce extraterrestre est sans doute l’une des plus dangereuses de l’univers : elle est d’ailleurs à l’origine de la création de l’armée droïde terrienne. Lorsque Rudy découvre le müde dans sa cabine, ce dernier passe à l’attaque : il lui arrache une jambe, avant d’être tué par Nobu. Quand Rudy se réveille, il est sur Alicanto et il a été transformé en droïde pour pouvoir rester en vie. Ses amis sont à ses côtés et ils ont appris l’histoire de la planète. Peuplée de paisibles Eucladiens, elle fut partiellement colonisée par des droïdes en recherche d’indépendance, puis attaquée par les forces humaines terrestres. Norman avait alors établi une véritable relation d‘amitié avec Cobalt, l’eucladien qui aide aujourd’hui Mika à le retrouver…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce troisième opus conclue l’odyssée stellaire de Mika et de ses amis pour retrouver son père. Moins bon que le premier tome (prometteur), un poil meilleur que le deuxième (décalquant de manière trop caricaturale l’Odyssée mythologique d’Ulysse), cette série B futuriste se conclue dans un déluge d’informations, de rebondissements rocambolesques et d’action débridée. Difficile en effet de faire plus compliqué question objectifs personnels : l’une cherche son père sous couvert d’une mission de cartographie, l’autre est un traitre à la solde de pirates, un troisième est un traitre à la solde d’un mystérieux conglomérat, un quatrième veut assouvir une vengeance familiale… Là-dessus se greffent la destinée tragique de peuples aliens (eucladiens, müdes), la volonté politique de droïdes à d’autodéterminer, les intérêts économiques d’une exploitation minière, des téléportations tarabiscotées, des apparitions de djinns, des combats de droïdes, une idylle compliquée, des flashbacks et deux grands méchants qui en fait de font qu’un. Au moins, le scénariste Antoine Ozanam ne manque t-il pas d’imagination… ni de talents pour tout rythmer et faire rentrer en 46 planches. La trilogie Eclipse se révèle au final distrayante, pour peu qu’on accepte cette barque en surcharge. Appliqué et détaillé, le dessin de Sébastien Vastra devrait quant à lui ravir les fans du registre, au sein d’un découpage dense et dynamique. Mais au fait, pourquoi « Eclipse » ?