L'histoire :
Olympe et Honoré se rencontrent en 1947 dans une guinguette. Très vite, une belle histoire d'amour va fleurir entre le mécanicien et la petite couturière. Olympe est une passionnée de montagne, son rêve ultime étant de conquérir le Mont-Blanc. Cette lubie est héritée d'une obsession familiale venue d'une grande tante aventurière. Aussi, lorsque Honoré sera conduit à exercer son service militaire à Chamonix, il prendra l'habitude de joindre un edelweiss à ses missives enflammées. À son retour, il se fait sermonner par Olympe, cette dernière lui reprochant en effet de sacrifier des fleurs rares pour son plaisir personnel. Désormais, pour voir les edelweiss, ils iront ensemble à la conquête des sommets. Ils se marient et tous deux s'investissent dans leur travail, en attendant l'enfant qui tarde à venir malgré leurs nombreux essais. La vie passe, avec ses joies simples et ses tristesses. Olympe perd son cousin, mort après une tentative d'ascension du Mont-Blanc. Car la montagne est cruelle et ne pardonne pas la moindre faille. Lors d'un banal exercice sur les falaises d'Annecy, c'est Olympe qui en fera les frais : elle chute et perd à la fois l'usage de ses jambes, le bébé qu'elle attendait ainsi que tout espoir d'en avoir un nouveau. Honoré se démènera, par amour envers sa femme, pour inventer un siège permettant de l'emmener sur son dos à la conquête des cols...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Edelweiss scénarisé par Cédric Mayen et dessiné par Lucy Mazen, est avant tout une histoire d'amour et de couple. Honoré et Olympe sont des personnages d'une grande justesse et très attachants. Un portrait touchant d’un homme et une femme qui s'aiment d'un amour sans faille, à travers les épreuves de l'existence. C'est aussi l'histoire d'un rêve brisé par la dureté des hasards et du destin. Pourtant, loin de tomber dans le mélodramatique, cette belle histoire est une formidable ode à la vie et à la beauté inattendue qu'elle conserve malgré les épreuves. Comme ce passage superbe de la dernière ascension d’Honoré et Olympe, qui tourne court, mais rend hommage à la beauté de la nature et de la montagne, cruelles et magnifiques à la fois. Le dessin de Lucy Mazen, qu’on avait déjà apprécié dans la série Communardes parue également chez Vents d’Ouest, se révèle absolument parfait pour cette histoire à la fois intimiste et épique. Tour à tour grandiose avec de grands tableaux de montagne, son dessin sait aussi se faire feutré et sensible dans les moments d’intimité. Une auteure à suivre assurément !
