L'histoire :
Les gobelins hirsutes ont réussi à détruire la porte que protégeait feu le monstre lacustre Shoshaminissipeshimi. Ovide et les frères Sigouin décident donc d’entrer dans la grotte afin de découvrir la vérité. Est-ce que l’endroit cache un trésor, comme le prétend la sirène du Lac-à-l’Ombre, ou un fléau qui risque de détruire le monde, comme l’a expliqué la vieille Adélaïde ? Seulement voilà : après avoir dû forcé deux barrages pour avancer au cœur de la grotte, Ovide se retrouve maintenant devant un éboulement qui en bloque totalement l’accès. La nuit tombe, Ovide décide de rebrousser chemin jusqu’au lendemain. Avant de se reposer, il demande à deux villageois de surveiller l’entrée de la grotte, afin d’empêcher quiconque d’entrer durant la nuit. Pendant ce temps, McChulainn, le guerrier irlandais, profite que les enfants Tom et Lili dorment pour pousser Oriance, la sœur des Sigouin, à se saouler. En effet c’est, selon lui, le seul moyen de voir comme lui les deux êtres féerique qui l’accompagnent. Si Oriance n’y croit pas du tout, elle se prête tout de même au jeu et finit par apercevoir un elfe et un lutin. Lidwenn et Tayok, les deux êtres magiques, se mettent alors à lui expliquer les risques que court le monde si la créature de la grotte arrive à se libérer…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le tome deux se concluait avec la destruction de la porte de la grotte et donc avec le réveil imminent d’un monstre terrifiant – ou la découverte d’un trésor... mais contrairement aux villageois, on y croit moyen... Après deux ans et demi d’attente, on va enfin pouvoir découvrir toute la vérité. Il faudra tout de même patienter un peu, car comme pour la découverte de Shoshaminissipeshimi dans le tome 1, ou celle du guerrier irlandais dans le tome 2, le scénariste François Lapierre va faire poireauter son lecteur un bon moment avant de lui révéler à quoi ressemble le fléau. En attendant, l’auteur propose un récit rythmé et toujours très humoristique, malgré la fin du monde sous-jacente. Qui plus est, il va nous révéler les derniers mystères de cet univers mélangeant légendes amérindiennes, celtique et chrétienne au cœur du Québec. Bref, Lapierre délivre un tome de conclusion parfait, avec de l’originalité, de l’action et une explication très claire des choses. Certes, on se doute un peu de la finalité de l’aventure, mais ça n’entrave jamais le plaisir de lecture. Aux dessins semi-réalistes, Patrick Boutin-Gagné (Brögunn, Geste des chevaliers dragons T19) est dans la continuité des tomes précédents, avec des personnages charismatiques, des créatures très réussies et un cadrage et un découpage particulièrement dynamiques, qui nous immergent au cœur de l’action. Une série aussi surprenante que convaincante.