L'histoire :
Quatre amateurs de la petite reine arrivent au club cycliste de Villard afin d’y prendre leurs cartes de membres. De prestigieux trophées remplissent les vitrines, ce qui impressionne les jeunes gens. D’ailleurs, c’est un ancien international qui les reçoit. Quand il leur présente les membres actifs, les quatre amis déchantent un peu devant l’âge des champions : le plus récent des trophées date de 1957 ! Lors d’une sortie sur les routes, monsieur B. explique que l’ennemi n°1 du cycliste, c’est l’automobiliste. Le petit groupe s’en aperçoit bientôt, puisqu’à chaque véhicule qui les approche, les insultes pleuvent copieusement ! Quand un tracteur ralentit enfin le trafic, les deux roues prennent leur revanche et peuvent à leur tour invectiver les indélicats qui les avaient dépassé. Plus tard, Jumbo, neveu de Georgette, la trésorière du club, parade parmi les quatre amis en prétendant être un véritable jet sur les routes. Avec tous les termes techniques qu’il emploie, les jeunes gens demeurent perplexes. Plus tard, Chris et Nico se rendent à un cours de langue. Malheureusement « français cycliste » ne figure pas au programme…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Non ! Le registre de la BD à papa n’est pas mort ! Les Cyclistes, premier tour de roue en est la preuve ! Les péripéties de ces jeunes cyclistes amateurs ont ce petit côté désuet des albums d’antan. Par le thème, déjà, mais aussi par les gags potaches, un peu simplets, voire carrément téléphonés… Il faut avouer : les éditions Vents d’Ouest rééditent là le premier de deux recueils de gags initialement parus en 2005-2006. Il faut croire que 9 années, en matière de contexte narratif, ça compte. Sous la patte de Cédric Ghorbani, les bouilles sympathiques et expressives des sportifs en herbe donnent à l’album ce qu’il faut de dynamisme pour que les blagues ne tombent pas à plat. Les couleurs vives posées par Olivier Astier accompagnent le trait et lui confèrent un peu de ressort supplémentaire, ce qui permet aux gags de surnager. Le comique de situation prime donc sur le fond, dans des scènes cyclotouristiques imaginées par Laurent Panetier. On regrette que la monomanie des personnages instille une sorte de rengaine quant aux situations rencontrées, même si l’ensemble n’est pas désagréable à parcourir. Pourtant primée pour son humour en 2011 au festival d’Ajaccio, cette série passera peut-être le petit pignon pour le second tome. En attendant, on n’arrive pas essoufflé de rire sur la ligne d’arrivée du premier.