L'histoire :
Dans la jungle, un tigre se réveille. Des nuées d'oiseaux passent au dessus de sa tête, la faim se fait sentir. Explorant les bois alentours, il repère un tapir qui s'abreuve dans une petite mare. Sans attendre, il se rue sur lui, mais le petit mammifère parvient à s'enfuir. Dans sa course, le tapir chute dans un petit cours d'eau, qui lui permet de prendre de l'avance sur le félin. Ce dernier ne veut pas lâcher sa proie et ne le lâche pas du regard. Il doit traverser un tronc d'arbre pour le rattraper. Le tigre doit se montrer habile, car le cours d'eau est habité de nombreux piranhas... et d'un crocodile, qui profite de la démarche hésitante du tigre pour essayer de le faire tomber. Le félin se défend à coup de griffes. Une fois sur la terre ferme, il se remet donc en chasse du tapir. Il arrive dans une zone peuplée de macaques. Ces petits singes feraient pour lui un excellent amuse-gueule...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A l'occasion du tome 5 de cette série muette et animalière, les éditions Vents d'Ouest republient les 4 précédents opus parus chez Ankama entre 2011 et 2015. Malgré son titre anglophone signifiant amour, ce premier album de Love montre une couverture des plus agressives. Très belle, celle-ci ne reflète pas pour autant le contenu très accessible du récit. Frédéric Brrémaud narre ici la journée de chasse du plus prestigieux des félins (ok, avec le lion). On suit ainsi un tigre qui traque un tapir, puis des macaques, etc. Très agréable, la lecture est dynamique et réussit l'exploit de s'affranchir de tout phylactère. Brrémaud s'est parfaitement acquitté de cette tâche et son découpage est exemplaire. Il permet aux lecteurs de tous âges de découvrir cette aventure. Les plus tatillons diront que le scénario est basique, mais sa simplicité est ici sublimée par les dessins de Federico Bertolucci. Les traits de ce dernier sont soignés. Très expressifs, les animaux et la jungle bénéficient d'un souci du détail assez impressionnant. Les crayonnés du dessinateur sont apparents et apportent ce petit quelque chose d'authentique qui manque parfois sur des productions trop léchées.