L'histoire :
Ça y est, Olwen, la fille du roi Arthur Pendragon, est arrivée aux portes du château de Malaventure. Il ne lui reste plus qu’à affronter le prince écarlate pour obtenir la corne de vérité dont a besoin sa tante Morgane. Alors qu’elle se présente au seuil du château, vêtue de son heaume et armée de son épée, la jeune femme est accostée par un jeune garçon venant la mettre en garde. Il lui annonce que seul la mort et le désespoir résident en ces lieux et que lui-même erre dans les environs depuis le décès du chevalier qu’il servait. D’origine saxonne, Osric explique en sus que, pour pouvoir espérer remporter la corne, il faut être accompagné d’un écuyer et d’une demoiselle au cœur pur. Cachant son identité et se faisant passer pour un homme du nom d’Owen, la fille d’Arthur recrute Osric comme écuyer et l’interroge sur ce qui l’attend à l’intérieur du château. Le saxon lui explique alors que l’épreuve se déroule en deux temps. Dans un premier temps, le chevalier doit affronter le prince écarlate pour prouver sa valeur au combat. Ensuite, la dame au cœur pur doit boire le contenu de la corne pour prouver qu’elle ne cache aucun secret honteux en son cœur. Informée et sûre d’elle, Olwen se dirige promptement vers la demeure de Malaventure…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour cette seconde et dernière partie de diptyque, le scénariste Olivier Legrand nous propose un récit décevant. L’idée initiale de mettre en scène une fille bâtarde du roi Arthur dans l’univers très balisé des chevaliers de la table ronde et de la quête du Graal était pourtant plaisante et offrait différentes piste de réécriture. Hélas le résultat se révèle un peu trop fade et linéaire. L’héroïne affronte deux épreuves peu passionnantes et au succès plus que prévisible, avant de retourner vers les siens pour des échanges plutôt plats et peu captivants. Ainsi, on se doute que Morgane n’est pas douée de bonnes intentions, mais ne fait rien de bien périlleux pour autant. On ressent bien la rage qui sommeille au fond de Mordred mais l’heure de l’explosion n’est pas encore venue. Enfin, Gauvain d’Orcanie étouffe dans l’œuf le seul intérêt que cette seconde partie aurait pu avoir. Bref, c’est décevant sur toute la ligne ! Surtout quand on connait le talent du scénariste, notamment en binôme sur la série Les quatre de Baker Street. Heureusement, les dessins signés Annabel relèvent le niveau et sauvent autant que possible ce second tome du naufrage complet. Les couleurs de Chiara Zeppegno sont également de fort bonne facture. Une histoire aussi vite lue que vite oubliée.