L'histoire :
Obnubilé par l’idée de retrouver Jonquille, Eval Caïn, ancien juriste de Synaptic et ancien procureur, est prié de reprendre l’enquête sur l’Opus Scientilique, qui menace de libérer à la surface de la planète une molécule rendant les personnes saines désinhibées de toute nature agressive, tels des esclaves sans volonté. Le général Herengue, responsable et coordinateur de l’enquête internationale, parvient à localiser Ana-Amalia Guevarra, avocate humaniste lituanienne appartenant à l’Opus. Il espère ainsi remonter la trace de Jonquille et de l’Opus, dont un certain Jifka. Mais il ne restera bientôt plus rien de l’Opus Scientilique, peu à peu démantelé, et dont les origines vont lentement se dévoiler. Eval, lui, se rend dans un bourg belge de 7000 âmes, siège de la société SWIFT, une coopérative bancaire au cœur du système financier mondial. Celui-ci traite chaque jour plus de 15 millions de transactions, représentant l’équivalent d’un million de fois le budget annuel des Etats-Unis ! Quelques jours plus tard, sous les yeux d’Eval, Jonquille s’apprête à subir le même sort qu’Irina …
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce 3e tome de Section Financière, par l’avocat-scénariste Richard Malka et le talentueux et prolifique dessinateur Andrea Mutti, se place dans la même lignée que les deux précédents. A savoir un style « très James Bond », mais celui des meilleurs films. Le souci d’une intrigue haletante est constant tout au long de l’album, avec le même soin donné aux faits réels, avec le même besoin de voyager de Bruxelles à Cuba, Paris et Bratislava, en passant par les riads de Marrakech à la recherche de Jonquille. Tous les ingrédients sont ici présents : terrorisme planétaire omniscient et omniprésent en la personne de l’Opus Scientilique (toute ressemblance avec un mouvement soi-disant religieux ou avec un « bras armé secret » ne serait qu’une coïncidence fortuite), la présence de jolies femmes, des flics de haut vol super espions, un suspens haletant… L'enquête se poursuit sur un rythme effréné, de manipulations et intimidations en tentatives de meurtres. Graphiquement, l’exigence est la même qu’au plan scénaristique : des personnages soignés et réalistes, tant sur les plastiques féminines que masculines, un découpage nerveux et une colorisation s’intégrant parfaitement aux différentes situations. Du bon James Bond en BD, au final, intégrant en bonus une touche éducative de vulgarisation, tant juridique que financière. Efficace…