L'histoire :
Quentin est le gardien d’un cimetière un peu particulier : en effet, chaque nuit, les morts sortent de terre et lui tiennent compagnie. Il gère ainsi son petit monde comme il l’entend : il a fixé des règles auxquels les morts doivent se plier. Passant la majorité de leur temps à ressasser des souvenirs, à faire des jeux ou à écouter de la musique, les morts suivent les ordres du gardien sans piper mot. Dans un coin du cimetière, deux jeunes hommes morts récemment écoutent d’ailleurs de la musique un peu trop forte, obligeant Quentin à intervenir. Cela a tôt fait d’énerver les deux zombies. Le jour s’apprête à se lever, forçant ainsi les morts-vivants à retourner à leurs tombes ou caveaux. Quentin, quant à lui, profite de la journée pour se reposer. Les nuits sont effectivement longues, mais il partage ses moments de tranquillité avec Céline, une morte particulièrement jolie. Un soir, le gardien doit dîner en ville entre amis. C’est alors que des tensions se créent au sein du petit groupe de morts-vivants. Certains en ont marre de rester dans l’enceinte du cimetière, ils se sentent prisonniers…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les modes rythment la vie de tous les courants artistiques. Outre celle des vampires (en romans et en films : Twilight…), l’engouement en BD est actuellement porté sur un autre type de monstre : le zombie ! Depuis 2008, on les mange à toutes les sauces : humoristique (Les zombies qui ont mangés le monde), horrifique (Walking dead), sentimentale (Loving Dead). Les auteurs français ne sont pas en reste avec Florent Calvez et son Reanimator ou Viozat-RaphaelB sur Ma vie de zombie. Toujours dans le Label Araignée, le même duo d’auteurs nous ressert le couvert avec ce titre mettant en scène des zombies et un héros gardien de cimetière. On aurait pu craindre une certaine redite au niveau de l’histoire, mais il n’en est rien. Cette fois-ci, les zombies pensent, vivent (une deuxième fois), veulent s’éclater, etc. Forcément, le récit joue sur plusieurs axes : humoristiques dans un premier temps, dramatiques à d’autres (un zombie meurt d’envie de revoir sa femme qui pleure chaque jour sur sa tombe) mais aussi horrifiques. Mention spéciale à la séquence de l’ossuaire qui est assez bien trouvée. Le « Braveheart » des zombies, qui veulent sortir du cimetière et revoir des vivants, est plutôt original et tient la longueur. Dans la droite lignée de sa précédente réalisation, RaphaelB nous offre de chouettes planches ; son trait très fin et son style correspondent bien au registre. Un nouveau chapitre réussi pour les deux auteurs qui, on l’espère, nous fourniront d’autres aventures zombiesques de ce calibre…
