L'histoire :
Un terrible incendie vient de se déclarer dans La Maison des Secrets et Peter n’y est pas étranger. En effet, le jeune garçon qui a vécu les évènements de Dark Meat City quelques années auparavant s’avère être psychologiquement instable et totalement incontrôlable. Alors que les murs et la toiture de l’habitation s’apprêtent à s’écrouler sous le regard de nombreuses caméras de télévision et de téléspectateurs, Guada cherche à se sortir du brasier et sauve la vie du Tigre qu’elle retrouve inconscient dans les toilettes. Après l’avoir ramené en sécurité à l’extérieur de la maison avec tous les autres participants du jeu de téléréalité, Guada décide contre l’avis de tous de revenir dans la maison incendié pour sauver la vie de Peter. Mais le jeune homme armé d’un couteau est en transe et a perdu l’esprit. Malgré tous ses efforts pour le faire revenir à la raison, la luchadora se trouve dans une position extrêmement difficile et va devoir affronter Peter dans un face à face mortel au milieu du brasier...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un cinquième tome haut en couleurs, qui prenait un virage certain en laissant un peu de côté la quête de Guada en recherche de son père, on se trouve d’entrée de jeu au sein de La Maison des Secrets en proie aux flammes où la belle luchadora va devoir se sortir de ce brasier, rappelant par la même les évènements tragiques de Dark Meat City. Tout comme le volume précédent, Loba Loca T6 tient bien la route au niveau de l’action et de l’histoire en elle-même, mais on regrette un peu que le scénario ait passé à la trappe la recherche du personnage d’El Diablo, qui était pourtant le fil conducteur des quatre premiers tomes. Certes, le passage dans La Maison des Secrets permet à Guada de se découvrir telle qu’elle est et de s’accepter sans être dans l’ombre de feu son père, mais on aurait aimé en apprendre un peu plus sur El Diablo pendant les terribles évènements de Dark Meat City. Du coup, même si ce dernier tome est sacrément sympa, il y a comme un petit coup d’inachevé assez prégnant pour tous les lecteurs qui ont suivi de manière assidu les aventures de Guada. Rien de rédhibitoire, certes, mais on se prend à espérer que ce spin-off de Mutafukaz soit de nouveau exploité par le scénariste Run, tant ce dernier a su titiller notre intérêt ! Comme à son habitude, l’illustrateur Guillaume Singelin réussit le tour de force de mettre en place un découpage nerveux et lisible, ainsi que des dessins d’une remarquable intensité, notamment grâce à un encrage et un jeu de couleurs bien maîtrisés. L’artiste a su parfaitement s’approprier l’univers de Mutafukaz tout en y ajoutant sa propre patte. Joli coup ! Au final, le dernier tome de cette série racée reste un très bon petit comic book des familles, avec tout ce qui faut d’action et de lucha ultima pour ravir les fans de Mutafukaz et même les autres ! Gageons qu’on retrouve la belle Guada d’ici peu et qu’on en apprenne encore plus sur ce personnage décidemment fort intéressant.