L'histoire :
Au lycée Bay Point de Milwaukee, les étudiants et les professeurs s'affairent à leurs occupation habituelles lorsque soudain une lumière vive les force à fermer les yeux et un tremblement de terre les déstabilise. Lorsque l'accalmie est de retour, certains sortent du bâtiment et constatent qu'il fait sombre et que le décorum qui les entourait n'est plus du tout le même. Les arbres ont l'air de bouger et de petites créatures ailées et très étranges approchent d'eux. Certains lycéens se sont enfuis à travers les bois alentours. L'un d'eux, Adrian, tombe sur une sorte de stèle. Il semble attirer par elle et écouter certaines consignes. L'élève, qui est le plus intelligent de l'école, invite ses amis à poursuivre leur exploration de la forêt car leur établissement n'est pas sûr. Après un court temps de réflexion, certains de ses camarades acceptent de l'accompagner alors qu'au lycée, certains professeurs établissent des règles de plus en plus drastiques....
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Lorsque l'on évoque une bande dessinée dans laquelle une école est téléportée dans un univers inconnue et dangereux, beaucoup penseront à L'école emportée de Kazuo Umezu. Avec The Woods, le scénariste James Tynion IV reprend cette idée et envoie des lycéens se promener dans les bois pendant que le loup n'y est pas. Enfin, cela ne vaut pas pour d'autres créatures étranges et agressives ! L'auteur, que l'on avait jusqu'ici surtout vu accompagné Scott Snyder à l'écriture de certains titres, propose un univers assez riche et où, fort logiquement, les mystères et les chances de mourir sont nombreux. Nous suivons une petite dizaine de personnages dans ses bois où le danger est permanent. Si le pitch est vraiment accrocheur et certains protagonistes attachants, James Tynion IV n'offre pas dans son écriture une approche aussi originale. Les rebondissements s'enchaînent et ne surprennent pas souvent. Le récit souffre parfois de sérieux problèmes de rythme, gâchant un peu le côté immersif lié à l'environnement proposé. En résumé, on suit les péripéties de ces jeunes gens avec attention mais sans vraiment vibrer. Visuellement, le style de Michael Dialynas est plutôt prometteur même si l'on regrettera souvent un manque régulier de finition sur certains personnages ou juste d'originalité dans leur design. Ce premier album The Woods est assez copieux puisque l'on y retrouve 8 épisodes, la série venant de dépasser les 20 aux U.S.A., l'espoir est de mise pour que l'on se perde et frissonne un peu plus par la suite.