L'histoire :
Lisa Nelson vit avec son petit frère de 7 ans, Todd. Leurs parents sont morts lors de la grande épidémie qui emporta progressivement toutes les personnes ayant de plus de 12 ans. La jeune fille est débrouillarde et s'organise pour que la nourriture ne manque pas. Elle utilise même la voiture de ses parents pour pouvoir se déplacer jusqu'à des maisons abandonnées ou isolées. Le danger est partout. Les autres enfants ne sont pas aussi rusés que Lisa et se complaisent dans le vol et la violence. Des gangs se forment comme notamment celui de Chidester. Le jour où Todd est agressé par ces derniers, Lisa prend une décision, celle de réunir les enfants du quartier et d'ensemble, former une milice œuvrant pour leur défense et leur pérennité. Assez vite, elle réunit beaucoup de monde et tous s'organisent sur les ordres de la jeune fille pour solidifier leurs maisons. Cela attire forcément les regards du gang de Chidester...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Une petite fille qui fouille une maison isolée et découvre une lettre... Ce sont les premières cases que l'on voit en ouvrant La cité des orphelins. Dans un monde où toutes les personnes de plus de 12 ans sont mortes suite à une épidémie, les enfants qui ont survécu à la terrible maladie tentent à présent de subsister. Bien évidemment, certains y parviennent mieux que d'autres. C'est le cas de Lisa, une jeune fille qui erre un peu partout à la recherche de vivres et qui au fil du temps, organise les prémices d'une ville. Si cette histoire rappellera aux amateurs de BD franco-belges l'excellent Seuls de Fabien Vehlmann et Bruno Gazotti, il faut savoir qu'ont est en présence de l'adaptation d'un roman de O.T. Nelson, datant de la fin des années 70. Assez proche dans l'idée initiale, l'album est moins léger et montre combien ce genre de situation peut très vite conduire à la violence. Dan Jolley livre une adaptation très fluide du texte original. Le récit ne souffre pas d'ellipses incongrues et se lit agréablement. La montée en puissance de Lisa durant les 120 pages est graduelle et bien faite. Joëlle Jones le met assez joliment en scène avec un trait assez moderne, dans la veine d'un Gabriel Rodriguez (Locke & Key), notamment avec une une précision moins grande et un aspect enfantin plus prononcé. Une lecture de qualité.
