L'histoire :
Markham est un tueur à gages, professionnel froid et implacable. Si toutes ses missions se sont toujours bien passées, la dernière l'a laissé dans un bien mauvais état. Au volant de sa voiture, au beau milieu de la nuit, il fonce voir Sutton, sa seule amie, une vétérinaire. En arrivant, il s'écroule après avoir sonné chez elle. Sans attendre, elle l'installe et commence à soigner ses blessures mais devant leur gravité, le cœur de Markham s'arrête... Le tueur se voit alors dans un monde très lumineux et désertique. Il est interpellé par un type qui n'est autre que sa première cible. Il lui annonce que pour éviter de revenir ici, il doit équilibrer son bilan et sauver autant si ce n'est plus de vie que le nombre qu'il a emportées. Markham remarque alors toutes les victimes qu'il a abattues... Sutton fait repartir le cœur de son ami. Le tueur n'est plus le même, la vision qu'il a eue a fait changer sa façon de penser. Dorénavant, il fera tout ce qu'il peut pour sauver le maximum de personnes, même si cela signifie se mettre sur le chemin de ses anciens employeurs.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si vous aviez été un odieux tueur à gages et que vous avez empilé les victimes pendant de nombreuses années, penseriez-vous avoir droit à la repentance ? Markham a la réponse et c'est non ! Dans Near Death, suite à des blessures graves, il entrevoit durant une minute, le temps d'un arrêt cardiaque, que l'enfer n'est pas très accueillant. Pour que son âme trouve le repos, il n'a pas le choix et doit de son vivant faire pencher la balance de l'autre côté ! Jay Faerber, que l'on connaît surtout pour Dynamo 5 ces dernières années, écrit une histoire sombre où il rend hommage aux maîtres du polar dont il est fan. Markham est un personnage intrigant qui prend place dans un récit où la tension est grandissante. Dans un premier temps, l'ancien tueur sauve progressivement des individus plus ou moins fréquentables mais la partie la plus intéressante reste la seconde moitié de l'album où Markham devient une cible. Near Death se rapproche sous certains aspects de Criminal mais n'en a pas encore la finesse d'écriture, peut être que cela viendra au fil des opus. Surtout que Simone Guglielmini se place en héritier direct d'un Sean Phillips au niveau des dessins. Ceux-ci sont un peu trop encrés et viennent diminuer le niveau de détail du trait de l'italien. Une mise en bouche assez prometteuse donc.
